Raul Castro reçu à l’Elysée par François Hollande

François Hollande a accueilli lundi Raul Castro par une chaleureuse accolade sur le tapis rouge à l’Elysée, où la visite du leader cubain signe la normalisation des relations entre La Havane et l’Europe.

Les deux dirigeants devaient ensuite s’entretenir pendant près d’une heure avant la signature d’une douzaine d’accords et une déclaration conjointe à la presse. Un dîner d’Etat clôturera la journée.

Accueilli officiellement dans la matinée sous l’Arc de Triomphe, au sommet des Champs-Elysées pavoisés aux couleurs françaises et cubaines, Raul Castro poursuivait ainsi la première visite d’un chef d’Etat cubain en France depuis celle de son frère aîné Fidel, il y a 21 ans.

Pour l’occasion, la France a déployé des égards exceptionnels en dépêchant la numéro deux du gouvernement dans l’ordre protocolaire, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, à l’Arc de Triomphe. Raul Castro, 84 ans, a également eu droit aux honneurs militaires et à une descente de la plus célèbre avenue du monde, escorté par la Garde républicaine à cheval.

A l’exception de quelques partisans du régime, les Champs-Elysées étaient toutefois quasiment déserts, les accès étant bouclés par les forces de l’ordre.

Ce voyage officiel, inédit en Europe depuis que Raul Castro a succédé à son frère en 2006, répond à celui du président François Hollande à Cuba en mai 2015.

La France, selon l’Elysée, entend s’affirmer à cette occasion comme le "premier partenaire" politique et économique européen de l’île des Caraïbes.

Plusieurs grandes entreprises françaises ont investi à Cuba, à commencer par le groupe Pernod-Ricard qui y produit le rhum Havana Club, mais aussi Alcatel-Lucent dans les télécommunications et Total et Alstom dans l’énergie.

Mais avec un volume de quelque 180 millions d’euros annuels, les échanges commerciaux restent à un niveau très faible. Ils "ne sont pas encore à la hauteur de nos ambitions", a reconnu vendredi le ministre français du Commerce extérieur Matthias Fekl.

La France entend renforcer la présence de ses entreprises dans un pays qui s’ouvre progressivement à l’économie de marché avec la conclusion d’accords lundi dans les domaines du tourisme, des transports ou du commerce équitable.

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