Nicolas Sarkozy dénonce « l’imbécilité profonde » des profanations des lieux de culte

Le président français Nicolas Sarkozy a assuré que les agressions contre les symboles religieux avaient été « quasiment contenues » en 2011, même s’il reste « préoccupé par leur nombre ».

Devant les représentants religieux à qui il adressait ses vœux, mercredi 25 janvier, à l’Élysée, il a dénoncé "l’imbécilité profonde" des profanations "satanistes" de chapelles et de cimetières chrétiens. Il a jugé également "inacceptables" les profanations de cimetières juifs et musulmans.

Le chef de l’Etat a condamné les insultes au sentiment religieux. "La liberté d’expression n’exclut pas le respect de l’autre, de son intimité, de sa conscience", a-t-il estimé. "L’irrespect n’induit pas forcément le talent."

"Que l’on ne vienne pas invoquer Voltaire pour tout justifier", a-t-il sermonné. "L’ironie, même grinçante, n’est pas l’insulte."

Dans son discours, Nicolas Sarkozy a fustigé "l’intégrisme de la laïcité" qui "consisterait à exclure de la sphère publique toute référence culturelle ou intellectuelle à la religion".

A l’approche de la présidentielle, il a exhorté les représentants des différents cultes "non pas à descendre dans l’arène politique, mais à faire entendre (leur) voix dans le débat public".

"Dites à la société ce que vous avez à lui dire, elle peut l’entendre", a-t-il lancé aux délégués des autorités chrétiennes, musulmanes, juives et bouddhistes.

"Comment imaginer qu’avec la profonde expérience des sentiments humains qui est la vôtre, ce que vous pensez de la famille ne puisse pas parler à la société tout entière", s’est demandé Nicolas Sarkozy.

Par ailleurs, le chef de l’Etat a une nouvelle fois prôné cette « laïcité positive » dont il se fait le promoteur depuis le début de son quinquennat. C’était aussi une réponse ferme à la proposition, dimanche, de François Hollande, d’inscrire la loi de 1905 dans la Constitution.

« Aucune société ne peut se contenter de vivre de consommation et de distraction sans courir le risque de la perte de sens », a souligné le président de la République. Prenant ainsi le contre-pied du candidat socialiste, il appelle les croyants à faire entendre leur voix.

Pour Nicolas Sarkozy, la proposition du candidat socialiste est sans réel fondement : La France est « une République laïque et sociale, ce principe est d’ailleurs inscrit noir sur blanc dans le préambule de notre Constitution ». Notre pays a besoin « plus que jamais, d’unité et de rassemblement », estime-t-il, en fustigeant une « vision intégriste » de la laïcité.

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