Si ce bilan est confirmé, "ce serait la pire catastrophe de ces dernières années en Méditerranée", a-t-il dit à la chaîne de télévision Canal+.
Face à "une accélération" des drames depuis le début de l’année, "nous devons agir", a-t-il souligné, en indiquant avoir parlé avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi.
Il faut "renforcer le nombre de bateaux", avoir "plus de survols" aériens en Méditerranée, a déclaré le président français. "Plus de bateaux, plus de survols par des avions et puis également une lutte beaucoup plus intense par rapport aux trafics. Parce que ceux qui mettent des personnes sur des bateaux, ce sont des trafiquants, même des terroristes parce qu’ils savent parfaitement que ces bateaux sont pourris et qu’ils vont même les détruire en pleine mer et mettre des centaines de personnes en danger, en l’occurrence là en danger de mort", a-t-il dit.
Un chalutier chargé de migrants a fait naufrage au large de la Libye dans la nuit de samedi à dimanche, faisant redouter une véritable "hécatombe" en Méditerranée avec quelque 700 morts, qui viendraient s’ajouter aux 450 de la semaine dernière.
Ce chalutier a chaviré à environ 70 milles (130 km) des côtes libyennes avec à son bord plus de 700 personnes, selon le récit de 28 survivants récupérés par un navire marchand portugais, a indiqué aux chaînes de télévision italiennes, Carlotta Sami, porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).