Nadine Morano tente d’empêcher Rachid Nekkaz de payer une amende anti-niqab

Dans un face-à-face tendu, Nadine Morano a essayé de barrer le chemin de l’homme d’affaires algérien Rachid Nekkaz, venu régler l’amende d’une femme verbalisée pour port du niqab.

15h, vendredi, à Toul, en Meurthe-et-Moselle. Comme il l’avait annoncé, Rachid Nekkaz se présente seul à l’entrée du centre des finances publiques, portant un drapeau algérien. Connu pour ses coups médiatiques, le promoteur immobilier est là pour régler l’amende d’une femme verbalisée pour port du niqab. "C’est la 1170e amende d’une citoyenne française", affirme-t-il, tout sourire.

"Ne me touchez pas"

Mais au moment d’entrer dans les locaux de l’hôtel des impôts, Rachid Nekkaz rencontre un obstacle. Nadine Morano tente de faire barrage de son corps, soutenue par une vingtaine de sympathisants. La police se voit obligée d’intervenir pour demander à l’eurodéputée de laisser passer Rachid Nekkaz, sous le regard de contribuables interloqués.

"Ne me touchez pas", s’exclame alors Nadine Morano, qui invoque au passage son "immunité parlementaire", avant de fustiger l’intervention des forces de l’ordre. "Même la police fait en sorte d’ouvrir la voie à monsieur Nekkaz, je ne pensais pas que la France tomberait si bas", commente-t-elle. Décontracté, l’homme d’affaires algérien lui propose de lui serrer la main, mais cette dernière refuse, expliquant qu’elle ne peut saluer "quelqu’un qui méprise la loi française"

"Je ne représente aucun trouble à l’ordre public", lui répond Rachid Nekkaz, qui affirme s’inscrire dans une "position voltairienne et pacifiste", répétant être "opposé à titre personnel au port du niqab".

Nadine Morano réclame l’expulsion de l’homme d’affaires

"Vous détournez la loi. Personne n’est dupe de la manière dont vous êtes en train de répandre l’islam en France", lui rétorque l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui réclame son "expulsion immédiate" et "le blocage de ses comptes bancaires".

Rachid Nekkaz a ensuite pu rejoindre l’hôtel des impôts et régler l’amende. Il confiait en août à L’Express avoir "commencé à payer les amendes des femmes verbalisées pour avoir porté le niqab en 2010". "Six ans après, je suis toujours là, quand bien même je ne partage pas l’idée de porter le niqab. Comme Voltaire: ‘même si je ne partage pas ce que vous dites, je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire’. Ou, en l’occurrence, de le faire", confiait-il.

Source L’Express

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