« Mohammed V ou la monarchie populaire » de Charles Saint-Prot, un hommage à une figure de proue de « l’exception marocaine »

« Mohammed V ou la monarchie populaire », le dernier livre de l’écrivain français Charles Saint-Prot, est un hommage à un Souverain qui a marqué l’histoire de son pays, à un personnage de premier plan de l’histoire du XXe siècle et une figure de proue de « l’exception marocaine ».

Publié aux éditions du Rocher (Paris) à l’occasion du 50e anniversaire du décès de Feu SM Mohammed V (1961), ce livre est la première biographie en français consacrée à l’action de ce Souverain qui a consolidé "ce lien entre le monarchie et le peuple qui est la grande chance du Maroc", écrit Saint-Prot, un fin connaisseur du monde arabe et de l’Islam.

Le livre de 256 pages s’adresse aussi bien aux amateurs d’Histoire qu’à tous ceux qui veulent mieux connaitre un pays clé du sud de la Méditerranée.

Il propose une immersion dans l’histoire du Maroc des années cinquante qui permet de comprendre le destin du défunt souverain et son rôle dans la consolidation de la monarchie, "nationale et populaire", sur des bases solides.

L’ouvrage constitue une réflexion sur les grandes lois de la politique du Maroc et un document historique retraçant l’action du "Compagnon de la Libération" du Général De Gaulle, du "Roi libérateur", du monarque éclairé et réformateur qui a fait passer le vieux Maroc dans le monde moderne en combinant harmonieusement tradition et progrès.

Parmi tous les rois qui, en douze siècles, ont fait le Maroc, Mohammed V occupe une place privilégiée, souligne l’auteur. Il est à la fois un roi restaurateur et un roi fondateur qui a joué un rôle essentiel dans l’indépendance de son pays tout en jetant les bases d’institutions renouvelées et adaptées au monde moderne.

Il a combiné harmonieusement tradition et progrès, anticipant tous les changements nécessaires, notamment la condition de la femme, tout en affirmant le rôle spécifique du Maroc comme trait d’union entre les deux rives de la Méditerranée et pivot nécessaire entre le monde européen et l’Afrique subsaharienne.

Tout en décrivant la personnalité hors du commun du "dernier sultan de l’empire chérifien" et du "premier roi du Maroc contemporain", l’ouvrage expose comment Mohammed V a initié les principales réformes de modernisation poursuivies par ses successeurs, Feu SM Hassan II et SM le Roi Mohammed VI. – MOHAMMED V, FIGURE TUTELAIRE DE "L’EXCEPTION MAROCAINE".

A l’heure où de nombreux pays du monde arabe connaissent des changements chaotiques, le Maroc s’est engagé dans un vaste processus de réforme donnant l’exemple d’"une évolution dans la stabilité", écrit l’auteur.

Cette stabilité doit beaucoup à une monarchie dont l’une des figures de proue demeure le roi Mohammed V qui fut à la fois le père de l’indépendance et celui qui fit passer le pays dans le monde moderne, soutient-il.

Selon lui, Feu SM "Mohammed V a consolidé les bases d’une monarchie réformiste et populaire. Il renforça l’institution qui put ainsi contourner les difficultés, rester au-dessus des passions et bénéficier du soutien constant du pays réel".

"C’est en effet le lien entre le Roi et le peuple qui fut et reste la grande chance du Maroc", ajoute-il, soulignant que "c’est cette monarchie qui sera, demain encore, la meilleure assurance de la stabilité et du progrès de cette nation millénaire".

Malgré les embûches, "l’élan fut donc bien donné par Mohammed V. Peu à peu, grâce à la continuité, qui est la marque de la monarchie, et forte de l’unité nationale qui est son grand bénéfice, la marche en avant du pays, initiée par le Roi libérateur et continuée par Hassan II dans un contexte régional et international difficile, put se poursuivre".

Et puis, au début du XXIe siècle, "sous le règne éclairé d’un autre grand souverain réformiste, le Roi Mohammed VI, le Maroc peut espérer commencer à recueillir les fruits des efforts consentis par tout son peuple tandis que le modèle spécifique d’une monarchie constitutionnelle et démocratique, soucieuse de poursuivre une dynamique d’adaptation, d’initiation des changements et d’évolution dans la stabilité, continue à illustrer l’exception marocaine", conclut l’auteur.

Docteur en sciences politiques et docteur habilité à diriger des recherches en sciences juridiques, Charles Saint-Prot dirige l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG), basé à Paris. Il est chercheur au centre Maurice Hauriou de la Faculté de droit Paris Descartes, et enseigne l’islamologie et la géopolitique dans plusieurs universités en France et à l’étranger.

Il a récemment publié aux éditions du CNRS (Paris): "La tradition islamique de la réforme" et "L’islam et l’effort d’adaptation au monde contemporain: l’impératif de l’ijtihâd".

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