Mauritanie: des réformes politiques s’imposent avant les législatives (opposition)

Mauritanie: des réformes politiques s
Les élections législatives et municipales doivent faire partie d’un ensemble de "réformes politiques" qui en garantiraient "le caractère consensuel", a affirmé mercredi un haut dirigeant de l’opposition, au lendemain d’assurances du chef de l’Etat sur l’organisation de ces scrutins.

"Nous affirmons que l’important, ce n’est pas la date des législatives et municipales, mais bien un ensemble de réformes politiques qui en garantiraient la transparence et le caractère consensuel", a déclaré au cours d’une conférence de presse Ba Mamadou Alassane, président de la Coordination des partis d’opposition (COD, coalition).

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé mardi que les législatives et municipales, qui avaient été reportées en 2011, auront lieu "dans les délais réglementaires", soit en en avril ou mai.

Ces scrutins "doivent s’inscrire dans une dynamique qui se traduirait par une rupture totale avec le régime militaire et ses méthodes qui entravent le cheminement normal de la démocratie et d’une saine gestion du pays", a affirmé Ba Mamadou Alassane.

"Le pays vit une crise grave qui explique notre détermination à en finir avec le régime de M. Ould Abdel Aziz" et "nous ferons tout pour le faire partir", a-t-il ajouté.

Dans ce cadre, l’opposant a rejeté l’offre de dialogue réitérée mardi par le chef de l’Etat à ses opposants, estimant que "le dialogue n’a aucun sens dans cette situation de blocage où les marches pacifiques sont réprimées, la justice et l’administration manipulées et les ressources du pays pillées".

"Nous lui disons, c’est bien trop tard, cette offre de dialogue, tu dois partir" a-t-il conclu.

Mardi, le président Ould Abdel Aziz avait également affirmé sa "disponibilité" pour un dialogue "sans tabous" avec son opposition et promis que nul "ne sera inquiété pour ses opinions et ses positions".

Un dialogue entre le pouvoir et quatre partis d’opposition avait permis en novembre dernier d’aboutir à des accords politiques portant en particulier sur la création d’une commission électorale "totalement indépendante", l’interdiction des coups d’Etat et l’augmentation du nombre de députés (de 95 actuellement à 146).

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