Maroc : réalisation de projets socio-économiques à Laayoune et Boujdour d’un montant de 100 millions d’euros

Avec une capacité d’accueil de 36 bateaux de pêche côtière et 300 barques, le nouveau port de Boujdour permettra d’accompagner le développement économique et social de la ville et de la région par le débarquement annuel d’environ 170.000 tonnes de pélagique dans le cadre de l’exploitation du stock C, d’améliorer les conditions de travail de la pêche artisanale et de valoriser les produits de la pêche.

Maroc : réalisation de projets socio-économiques à Laayoune et Boujdour d’un montant de 100 millions d’euros
La province de Laayoune, la plus peuplée et la plus économiques du Sahara, a bénéficié en 2013 d’un projet de développement ayant nécessité plus d’un milliard de dirhams (100 millions d’euros) avec pour seul objectif « l’amélioration des conditions » de vie de la population», ont indiqué les autorités locales à une délégation de journalistes dont celui d’Atlasinfo.
A Laayoune, chef lieu de la province, les investissements publics ont porté sur une enveloppe de 700 millions de dirhams alors que la ville de Boujdour, 140 km au sud sur le littoral atlantique, a vu à elle seule ses infrastructures s’enrichir avec la construction d’un port de pêche ayant coûté à l’Etat plus de 400 millions de dirhams (près de 40 millions d’euros).
Des explications sur ces chantiers ainsi qu’une visite sur le site du nouveau port de Boujdour, dont les installations répondent aux normes internationales, ont figuré au centre de la visite des journalistes.
Ces derniers ont constaté sur place que des grands projets socio-économique étaient en cours de réalisation dans cette ville, née dans un milieu désertique très austère dès 1975 et qui est devenue une cité moderne de 300.000 habitants, rivalisant avec les autres villes du royaume, pays qui n’a pas de pétrole mais qui a une ressource humaine d’une qualité hors pair.
Le port de Boujdour est fin prêt et ses activités de pêche devraient reprendre dès l’été prochain. Il a été réalisé dans le cadre de la stratégie portuaire nationale 2030.
Après l’inauguration par le Roi Mohammed VI du nouveau port de Safi le 19 avril dernier, voilà le port de Boujdour qui est prêt à démarrer ses activités.
“l’outil portuaire au service de l’économie” est la devise de cet ouvrage construit pour servir l’homme de la région, et pour animer une ville en quête de développement et de progrès, selon les autorités locales.
Dans le cas précis du port de Boujdour, pas moins de 800 barques de pêche côtière et artisanale, d’une capacité de quatre à cinq personnes chacune, opéreront à partir de deux quais d’accostage (3 et 5 mètres de profondeur).
Le nouveau port de Boujdour abritera une halle aux poissons, moderne, d’une superficie totale de 2.478 m2, équipée d’un système d’affichage électronique. Le but étant de garantir la transparence des transactions et permettre aux pêcheurs d’écouler leurs prises dans les meilleures conditions.
D’autres installations techniques sont également prévues dans le périmètre du port. Il s’agit de deux stations de ravitaillement des bateaux en carburant et deux unités de fabrication de glace.
Lenouveau port de Boujdour, dont le coût de réalisation s’élève à plus de 400 millions de DH, totalement financé par des fonds publics propres, dispose par ailleurs de deux ouvrages de protection, en l’occurrence une digue principale de 724 ml et une digue transversale de 260 ml.
Avec une capacité d’accueil de 36 bateaux de pêche côtière et 300 barques, le nouveau port de Boujdour permettra d’accompagner le développement économique et social de la ville et de la région par le débarquement annuel d’environ 170.000 tonnes de pélagique. Il va surtout aider à l’amélioration des conditions de travail de la pêche artisanale et à la valorisation des produits de la pêche.
La grande ville saharienne moderne dont les artères ornées de 100 fontaines
A Laayoune, les notables ont salué les efforts fournis par l’Etat en matière de construction d’infrastructures de bases, ports , hôpitaux, habitats, routes, eaux et électricité mais ont appelé les investisseurs privés à « délocaliser des activités » dans la région pour notamment améliorer l’emploi.
« L’Etat reste le premier employeur mais le déficit en chômage de 20% ne peut être réduit que si on construit une vaste zone industrielle » dans la région, a déclaré le vice-président du conseil municipal Ahmed Lakhrif.
A Laayoune les chantiers de développement et d’embellissement sont visibles au premier visiteur de la ville. L’aménagement de la place Oum Saad sur 8 hectares (240 millions de dhs). Le projet dans sa phase finale comporte la construction d’un centre de conférences et d’un théâtre, d’un parc de jeux et d’espaces verts. Un autre ouvrage en perspective concerne une piscine couverte et d’une salle omnisport (160 millions de dhs), cette piscine municipale pourra même abriter un championnat du monde, selon l’ingénieur du projet.
Les autres grands projets en cours de constructions ont trait à la gare routière (28 millions de dhs), à la bibliothèque municipale (28 millions de dhs), l’aménagement de plusieurs places de la ville(140 millions de dhs) et la rénovation du stade de football Mohamed Laghdaf (56 millions de dhs).
Le programme de mise à niveau de la ville concerne également la nouvelle décharge, la réhabilitation de l’ancienne ville y compris son célèbre souk des chameaux ainsi que l’embellissement de la ville avec la construction de cent fontaines dont l’eau et la lumière sont d’ors et déjà assurées par les grandes installations mises en place par l’Office national de l’eau potable et de l’électricité (ONEE).

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