Maroc: « La protection des enfants est une priorité » (ministre)

INTERVIEW : Ministre de la Communication du gouvernement de coalition dirigé depuis novembre 2011 par le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), Mustapha el Khalfi en est aussi le porte-parole.ministre et porte-parole du gouvernement marocain

Maroc: « La protection des enfants est une priorité » (ministre)
L’émotion suscitée par l’affaire Galvan s’est-elle apaisée?

MUSTAPHA EL KHALFI. Oui. Sous l’égide de Mohammed VI, le Maroc a réussi à dépasser ce problème. Dès le départ, les communiqués du cabinet royal ont reflété la volonté d’informer l’opinion publique, avec un dialogue direct entre le peuple et Sa Majesté. L’enquête sur les défaillances a conduit à la révocation du délégué général des prisons et au retrait de la grâce. Une réforme des procédures de la grâce en général est lancée. Une enquête sur les dérapages inacceptables qui se sont produits lors de la protestation du 2 août à Rabat, alors que 37 protestations pacifiques ont été organisées pendant quatre jours, est en cours. Il y a donc eu d’emblée une forte détermination à clarifier les choses et à agir. Quant à l’acte royal envers les familles des victimes, il marque un engagement à la réconciliation et à l’indemnisation.

Comment le Maroc lutte-t-il contre les crimes sexuels?

Le Maroc dispose d’un cadre juridique très avancé en matière de protection des enfants. Elle est une obligation constitutionnelle et une priorité du gouvernement. Au niveau pénal, le cas Galvan le montre, les peines sont très sévères pour lutter contre ces crimes. Le Maroc conduit aussi une politique sociale claire, avec par exemple un système d’aide financière directe pour assurer l’éducation des enfants pauvres des milieux ruraux ou semi-urbains. Il y a donc un cadre, une politique, une stratégie pour lutter et protéger nos enfants. Le Maroc est en outre signataire des grands traités internationaux contre le trafic d’êtres humains et la cybercriminalité.

Votre pays est-il en particulier touché par le tourisme sexuel et pédophile?

Non, le Maroc n’est pas une destination, disons-le haut et fort. Il y a des cas marginaux, des exceptions, mais notre politique est là : lutter, protéger, anticiper. Notre pays, que sa position géostratégique place entre Afrique, Europe et Asie, et qui accueille près de 10 millions de touristes par an, vit les défis liés à son ouverture au monde.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite