Mali: la rébellion confirme n’avoir pas approuvé l’accord de paix d’Alger

La rébellion à dominante touareg a confirmé mercredi n’avoir pas encore approuvé l’accord d’Alger pour la paix dans le nord du Mali, proposé par la médiation internationale et dont la signature est prévue le 15 mai à Bamako.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui avait refusé le 18 avril à Alger de parapher le document, "rappelle, que le projet d’accord proposé par la médiation à la signature le 15 mai prochain, ne saurait l’engager que lorsqu’elle l’aura approuvé", selon un communiqué.

Elle affirme avoir "pris acte du communiqué de la médiation (internationale conduite par l’Algérie) en date du 18 avril mettant fin à la conduite des négociations entre la CMA et le gouvernement malien avant la signature de l’accord final".

Elle "réaffirme son engagement à respecter l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 signé à Kidal ainsi que la déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 d’Alger".

Le texte est signé par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), la Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA) et la Coordination des mouvements des forces patriotiques pour la résistance II (CMFPR II).

La CMA a refusé de parapher l’accord d’Alger, au terme de discussions entamées le 15 avril dans cette ville, mais la médiation internationale avait le 18 avril appelé toutes les parties à signer le document lors d’une cérémonie le 15 mai dans la capitale malienne.

"Nous avons eu le courage à Alger de prendre nos responsabilités face à la médiation internationale élargie aux USA", avait déclaré samedi sur son compte Twitter un porte-parole de la CMA, en évoquant le refus de parapher l’accord.

Selon une source occidentale proche du dossier, les rebelles ont demandé, pour parapher le texte comme l’ont déjà fait le 1er mars le gouvernement et les groupes qui le soutiennent, une réouverture des discussions, une exigence jugée inacceptable par Bamako et les représentants de la communauté internationale.

Parmi leurs revendications figurent la "reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique", la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de "80% de ressortissants de l’Azawad" dans les forces de sécurité.

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