Les responsables algériens supportent mal de voir le Maroc devenir un acteur régional important (Tribune de Genève)
"Les incursions diplomatiques et économiques du Royaume en Afrique ont l’art d’excéder les responsables politiques algériens", indique le journal, relevant que la stratégie algérienne du statu quo qui prend en otage toute la région "est jugée contre-productive".
"Des deux côtés, des voix commencent à s’élever pour dénoncer l’absurdité de cette situation", fait observer l’auteur de cet article intitulé "l’offensive diplomatique du Maroc sur la question du Sahara".
Il explique qu’aujourd’hui, le Maghreb est la région la moins intégrée du monde, à tel point que l’Algérie fait plus de commerce avec l’Autriche qu’avec le Maroc voisin.
Il y a quarante ans, feu Hassan II avait organisé une grande marche citoyenne pacifique en direction du Sahara alors sous occupation espagnole, une marche devenue un événement fondateur dans l’histoire du Royaume, rappelle le journal helvétique.
Soulignant que le Maroc est en train de finaliser son projet de régionalisation avancée qui ouvre la voie à un statut de large autonomie au Sahara, la Tribune de Genève se réfère au discours du Roi Mohammed VI à l’ouverture de l’année législative dans lequel le Souverain affirme que les élus des provinces du sud sont "les représentants authentiques des habitants".
Citant un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, le quotidien indique que l’initiative marocaine d’autonomie "offre un espace de réconciliation conforme au droit international ».
"Il n’y aura pas de solution à ce problème sans une implication du pays qui a abrité, financé et armé le Polisario", conclut le responsable marocain cité par le journal.