Les principales déclarations de François Hollande à Versailles

François Hollande a demandé lundi au Parlement réuni en Congrès une révision de la Constitution française pour l’adapter à la lutte contre le terrorisme, requête aussitôt rejetée par Les Républicains.
Trois jours après les attentats les plus meurtriers jamais commis en France, le président a demandé le prolongement de trois mois de l’état d’urgence.

Voici les principales premières déclarations du président François Hollande devant le Parlement réuni en congrès à Versailles lundi, trois jours après les attentats qui ont ensanglanté Paris.

MÉPRISABLES TUEURS

"Notre République n’est pas à la portée de méprisables tueurs", a déclaré M. Hollande, pour qui "notre démocratie a triomphé d’adversaires bien plus redoutables, en vérité, que ces lâches assassins".

Pour le président, la France n’est pas engagée dans une "guerre de civilisation". Il faudra "du temps" et de la "patience", mais "l’ennemi n’est pas hors d’atteinte", a-t-il dit.

ÉTAT D’URGENCE

Le Parlement sera saisi "dès mercredi" d’un projet de loi "prolongeant l’état d’urgence pour trois mois", en "adaptant son contenu à l’évolution des technologies et des menaces".

ATTENTATS

"Les actes de guerre de vendredi ont été décidés, planifiés en Syrie, ils ont été organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises", a estimé le président, pour qui "ils poursuivent un objectif bien précis : semer la peur pour nous diviser ici et faire pression pour nous empêcher là-bas, au Moyen-Orient, de lutter contre le terrorisme".

SYRIE

Le président syrien Bachar el-Assad "ne peut constituer l’issue mais notre ennemi en Syrie, c’est Daesh". M. Hollande veut "éviter" que l’organisation État islamique (EI) "n’utilise les combattants étrangers pour exécuter dans leurs pays les plans ourdis depuis la Syrie et l’Irak". La France va "intensifier ses opérations en Syrie" et poursuivre "ses frappes au cours des semaines à venir".

RÉUNION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

M. Hollande a demandé une réunion du conseil de sécurité de l’ONU "dans les meilleurs délais pour adopter une résolution marquant cette volonté commune de lutter contre le terrorisme", assurant que "la nécessité de détruire Daesh constitue un sujet qui concerne toute la communauté internationale".

RENCONTRE AVEC OBAMA ET POUTINE

"Je rencontrerai dans les prochains jours le président Obama et le président Poutine pour unir nos forces et atteindre un résultat qui pour l’instant est encore renvoyé à trop longtemps", a-t-il déclaré. "La France parle à tous, à l’Iran, à la Turquie, aux pays du Golfe", a souligné le chef de l’État.

CONTRÔLES AUX FRONTIÈRES DE L’UE

M. Hollande a demandé la "mise en place de contrôles coordonnés et systématiques aux frontières" de l’Union européenne, ainsi que "l’approbation avant la fin de l’année 2015" du fichier européen des passagers aériens (PNR) pour "assurer la traçabilité du retour des djihadistes et les interpeller".

RÉFUGIÉS

"Il est vital que l’Europe accueille dans la dignité ceux qui relèvent du droit d’asile mais renvoie dans leurs pays ceux qui n’en relèvent pas", a déclaré le chef de l’État. Pour lui, les habitants de Syrie ou d’Irak, "notamment ceux des territoires contrôlés par Daesh, sont martyrisés et fuient".

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