Législatives 2017 : Manuel Valls rejoint le mouvement En Marche

« Le Parti socialiste est mort », annonce mardi Manuel Valls. L’ancien premier ministre socialiste a estimé que le parti était « derrière nous » et qu’il devait « se dépasser » après cette élection présidentielle.

Manuel Valls a annoncé mardi qu’il serait candidat de la "majorité présidentielle" à Evry (Essonne), aux élections législatives du 11 et 18 juin, indiquant qu’il souhaitait s’inscrire dans la République en Marche, le mouvement du président élu Emmanuel Macron.

"Je ne suis pas en embuscade, je veux la réussite d’Emmanuel Macron", a dit l’ancien Premier ministre socialiste sur RTL.

"Comme j’invite d’ailleurs tous les députés sortants, les progressistes, ceux qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire, moi je serai candidat de la majorité présidentielle et je souhaite m’inscrire dans ce mouvement qui est le sien, la République en marche", a-t-il ajouté.

"Nous sommes dans un moment majeur. Parlons franchement, nous nous retrouvons dans la plupart des propositions du projet qu’Emmanuel Macron porte, oui ou non? Oui", a-t-il souligné. "Aujourd’hui l’essentiel c’est de donner une majorité large et cohérente (…) à Emmanuel Macron pour qu’il puisse gouverner".

Réagissant quelques minutes plus tard sur Europe 1, Benjamin Griveaux, porte-parole d’Emmanuel Macron, a fait savoir que Manuel Valls n’avait "pas été investi par la commission nationale d’investiture ou alors sa candidature m’a échappé".

"Si vous ne déposez pas votre candidature, vous ne pouvez pas être investi par En Marche ! Il lui reste 24 heures", a-t-il ajouté. La procédure est la "même pour tout le monde".

Même réaction du côté Christophe Castaner, un des porte-parole d’Emmanuel Macron, qui a averti sur Franceinfo Manuel Valls. "Manuel Valls doit s’astreindre au protocole qui est identique pour tous. On a tous les mêmes règles. La République des privilèges est terminée".

Se disant "attaché au Parti et ses valeurs", Luc Carvounas, maire PS d’Alfortville et proche de Manuel Valls, a pour sa part pris ses distances avec l’ancien premier ministre. "Non, Manuel Valls, je ne te suivrai pas cette fois", écrit-il sur Twitter.

Depuis la victoire de l’ex-ministre de l’Economie à l’élection présidentielle dimanche, les tractations se multiplient en vue des élections législatives au cours desquelles la droite espère prendre sa revanche et la gauche éviter une nouvelle débâcle.

La République en Marche, nouveau nom du mouvement En Marche!, doit présenter jeudi la liste de ses 577 candidats investis pour les élections législatives. A ce stade, selon le président de la Commission d’investiture Jean-Paul Delevoye, les noms de 500 candidats ont été arrêtés.

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