Le plan d’économies de Manuel Valls critiqué par la presse française

"Manuel Valls a présenté hier une facture chargée de zones d’ombre et de non-dits, élaborée selon la technique du rabot qui consiste à rogner ici et là quelques milliards, plutôt qu’une réforme de structures", écrit le journal "Libération", ajoutant que ce plan "imprécis et douloureux risque de mécontenter tout le monde, et notamment la majorité socialiste".

"Le compte n’y est toujours pas", estime le quotidien "Le Figaro", pour qui "il ne suffit pas de dire les choses sur un ton martial pour leur donner de la consistance".

Son confrère "La Croix", considère qu’aucune des mesures du plan d’économies présenté par le Premier ministre "ne sera indolore, ni pour les personnes, ni pour les collectivités, ni pour les services publics. "Si ce n’est pas la rigueur, ça y ressemble", fait-il observer.

Pour sa part, le journal "Les Echos" indique que les mesures contenues dans ce plan d’économies frappent le budget vital de millions de Français et ressemblent à une "prime de nuisance" que les politiques font payer au corps social pour compenser leur propre incapacité à le réformer en profondeur",

Le quotidien "L’Humanité" qualifie, quant à lui, ce plan de "processus de privatisation massive de la richesse publique", alors que son confrère "la République des Pyrénées" ironie sur "la potion amère du docteur Valls".

Le Premier ministre français a annoncé mercredi que son gouvernement réalisera 50 milliards d’économies entre 2015 et 2017, en gelant les prestations sociales jusqu’en 2015 mais en préservant les recrutements des fonctionnaires.

Ces 50 milliards d’euros concernent à hauteur de 18 milliards l’Etat, 11 milliards les collectivités territoriales et 21 milliards la protection sociale.