Le grand musicien marocain, Salah Cherki, est mort

Le grand musicien marocain, Salah Cherki, est mort
Dans des témoignages recueillis par l’agence MAP après l’annonce du décès de ce grand artiste, lundi dans un hôpital à Rabat à l’âge de 88 ans, plusieurs artistes et musicologues ont qualifié de "monument de la musique marocain" celui qui fut l’un des créateurs du style musical marocain contemporain.

A cet égard, le chercheur Ahmed Aydoun a noté que le grand maitre du Qanoun, véritable ambassadeur de la musique marocaine dans le monde, était, plus qu’un simple musicien, mais plutôt une mémoire des styles musicaux marocains, notamment populaires.

Salah Cherki a été aussi un chercheur musicologue, auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la musique marocaine, en plus d’être un grand collectionneur d’instruments musicaux et de documents traçant l’histoire de la chanson marocaine, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le compositeur Ahmed Alaoui a relevé que Salah Cherki a été le seul artiste marocain, dont la Diva Oum Kalthoum avait interprété une chanson de sa composition "Ya Rassoul Allah Khoud Bi Yadi", lors de son séjour dans le Royaume à la fin des années soixante.

Parmi les nombreuses réalisations du regretté, M. Alaoui a rappelé l’élaboration d’une étude exhaustive sur le Qanoun et la création d’un club musical à Salé au lendemain de l’indépendance, en plus d’être l’un des fondateurs de l’Orchestre national à la Radio.

Le grand artiste Abdelhadi Belkhayat, très ému par la triste nouvelle, s’est contenté de saluer la mémoire d’un "pionnier qui a tout sacrifié pour mettre sur pied l’édifice de la musique marocaine".

De son côté, l’artiste Omar Tantaoui, l’un des amis proches de feu Salah Cherki, a affirmé que ce dernier fait partie du groupe des fondateurs de la musique marocaine moderne, qui a marqué la scène artistique par des compositions de haut niveau et des études approfondies dans le domaine musical.

Le chef de l’Orchestre national, Azzeddine Montassir a, quant à lui, indiqué que Salah Cherki, un virtuose hors paire, a fait connaitre la musique marocaine dans plusieurs pays du monde, grâce à ses nombreuses tournées, ainsi qu’à ses livres et études dans le domaine musical, y compris la musique andalouse.

A cet égard, feu Salah Cherki avait écrit plusieurs livres sur la musique andalouse, le folklore marocain et sur l’orchestre national de la Radio et Télévision marocaine, qui a fait la gloire de la chanson marocaine, outre des ouvrages dont certains ont été traduits en français et en anglais.

Il avait, en outre, fait le tour du monde, en sillonnant les principales capitales européennes et certaines villes américaines, ainsi que la Chine, pays auquel il s’était rendu sept fois, l’Inde, le Brésil et plusieurs autres pays.

Ce pionnier de la musique moderne marocaine avait réussi à présenter un diaporama, dont le charme réside dans la comparaison faite entre le qanoun et des instruments différents, mais qui présentent des similitudes, que l’artiste a pu découvrir à travers ses voyages culturels dans les cinq continents.

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