Le féminisme nudiste et le salafisme wahhabite, symptômes d’une Tunisie décadente

Amina la Femen et Abou Iyadh le salafiste sont les symptômes d’une société malade et d’une Tunisie tombée plus bas que terre. Les deux ont été charriés par la boue du « printemps arabe ». Amina est à l’image de cette jeunesse globalisée et acculturée qui a fait la merveilleuse et inégalable « révolution du jasmin », et Abou Iyadh est la version obscurantiste d’une religion sclérosée.

Le féminisme nudiste et le salafisme wahhabite, symptômes d’une Tunisie décadente
Si Abou Iyadh croit servir l’islam avec sa barbe d’homme de la caverne et son discours fasciste et wahhabite, Amina Femen ne trouve comme réponse « politique » et hautement « culturelle » à l’islamo-fascisme que l’exhibition de son corps. Le premier voit dans sa barbe et dans son kamis afghan l’expression de l’islam authentique. La seconde voit dans l’exhibition de ses seins le meilleur usage de sa liberté d’expression. Voilà comment la "révolution du jasmin" a frappé la Tunisie dans sa colonne vertébrale et comment elle l’a vidée de son élite intellectuelle et politique.

En réalité, ces deux malades mentaux sont complémentaires. Ils expriment la maladie encore plus grave de toute une société qui n’a rien compris à l’islam, encore moins à la liberté. Amina s’inscrit dans la logique même des cybers-collabos, notamment du mouvement Takriz qui avait "élevé" le débat politique à un niveau jamais atteind. Abou Iyadh, ancien informateur de la police bénalienne, s’inscrit dans la logique d’Al-Qaïda. Les deux sont le produit de cette « révolution du jasmin » qui a anéanti la Tunisie et qui n’a pas fini de la ronger tel un cancer en métastase.

Ils sont aussi le produit de certains médias tunisiens qui ont fait de ces deux vecteurs de décadence politique et de dépravation morale deux expressions antagoniques d’une société qui serait « plurielle » et suffisamment « libre » et « tolérante » pour ne pas laisser déborder ce genre d’excès.

Les journalistes qui ont invité cette icône du « féminisme » qui n’a rien dans la tête, ni dans les seins ( !), justifient leur choix par la sacro-sainte liberté d’expression. Ces esclaves récemment affranchis et dont certains étaient au service de la propagande bénalienne devraient regarder les télévisions européennes et apprendre d’elles ce que la liberté d’expression signifie exactement. Ces pseudo-journalistes poussent cette adolescente à la mort. C’est que l’exhibitionnisme de cette jeune femme n’est pas du courage mais de l’inconscience. Elle ne sait pas que dans cette nouvelle Tunisie en islamisation accélérée, elle peut à tout moment se faire égorger par un salafiste, un islamiste d’Ennahda, ou même par un musulman "ordinaire".

Les journalistes qui ont invité Abou Iyadh et d’autres détraqués mentaux utilisent le même argument et prétendent même combattre ces fanatiques en dévoilant leurs « idées » à l’opinion publique. Ils croient ainsi limiter un phénomène, alors qu’en réalité, ils contribuent activement à sa propagation.

Qui est le principal bénéficiaire de cette équation à somme nulle, Amina/Abou Iyadh ? C’est, bien évidemment, Rached Ghannouchi et sa secte d’Ennahda. Certains médias tunisiens ainsi que toutes les télévisions occidentales ont présenté les derniers événements de Kairouan provoqués par les salafistes, que notre jeune malade mental aux seins nus à voulu défier, comme un bras de fer entre l’extrémisme salafiste et l’islamisme « modéré » de Monsieur Rached Ghannouchi.

Voilà comment l’on cherche à habituer les Tunisiens à la dictature islamiste qui se consolide de jour en jour dans notre pays. Le message est clair : acceptez l’islamiste en costume cravate, sinon vous aurez l’islamiste en tenue afghane ; admettez le port du voile, sinon vous aurez la burka. En d’autres termes, vous n’avez plus le choix entre la conception bourguibienne d’une société moderniste et le projet ghannouchien d’une société néo-wahhabite, mais entre la peste d’Ennahda et le choléra des salafistes.Tunisie-Secret.com

Karim Zmerli

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