Le Yémen se rapproche d’une trêve des combats

La perspective d’un cessez-le-feu humanitaire prenait corps dimanche au Yémen après des réactions plutôt positives des rebelles Houthis et de leurs alliés à une offre de l’Arabie saoudite de stopper sa campagne de frappes pour plusieurs jours.

Le bureau politique des rebelles chiites a indiqué "être prêt à réagir positivement à tout effort, appel ou mesure qui aiderait à mettre fin aux souffrances" de la population yéménite, selon une déclaration lue sur leur chaîne de télévision, al-Massirah.

Des militaires alliés aux Houthis ont quand à eux accepté le cessez-le-feu humanitaire, après six semaines de raids aériens quotidiens de la coalition saoudienne destinés à empêcher les rebelles de conquérir l’ensemble du Yémen.

"Nous annonçons que nous acceptons la trêve humanitaire", a déclaré le colonel Sharaf Luqman, porte-parole des militaires déserteurs qui ont aidé les rebelles à s’emparer d’une bonne partie du pays. Il a déclaré espérer que cette trêve allait "mettre fin au blocus tyrannique et permettre l’arrivée de navires de commerce dans les ports yéménites et l’entrée d’aide humanitaire".

Les rebelles chiites soutenus par l’Iran sont la cible d’un embargo sur les armes imposé par l’ONU, qui exige un contrôle strict de tous les cargos, entravant les livraisons de fuel et d’aide humanitaire.

Ryad a proposé vendredi un cessez-le-feu destiné à soulager la population prise au piège des combats, et prenant effet mardi soir pour cinq jours renouvelables, à condition que les rebelles s’engagent à le respecter.

Des militaires alliés de la rébellion Houthie ont accepté cette offre quelques heures après qu’un raid de la coalition arabe a frappé la résidence de leur homme fort, l’ex-président Ali Abdallah Saleh.

L’ancien président, à la tête du Yémen pendant plus de trois décennies avant d’être chassé du pouvoir par un soulèvement populaire début 2012, ne semble pas avoir été chez lui au moment des frappes.

L’appui des militaires partisans de M. Saleh a permis aux Houthis, venus du nord du pays, de prendre le contrôle de la capitale Sanaa en janvier, poussant à l’exil le président Abd Rabbo Mannsour Hadi le 26 mars.

Le parti de M. Saleh, le Congrès populaire général (CPG), avait salué quelques heures plus tôt l’offre de trêve, exprimant l’espoir que cela réduirait "l’impact" de l’offensive de la coalition arabe "qui a fait subir à la population yéménite des souffrances sans précédent et un blocus inédit."

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