Le Maroc: un point de stabilité politique et économique dans un continent en proie aux conflits (Rachida Dati)
"La situation chaotique en Egypte, en Libye et la lenteur des progrès en Tunisie soulignent l’exceptionnelle stabilité du Maroc", écrit-elle dans un article publié mercredi au journal "Le Figaro", rappelant que SM le Roi Mohammed VI a permis la tenue d’élections législatives sereines en 2011, suite à une réforme historique et audacieuse de la Constitution marocaine, intervenue dans un contexte régional mouvementé, celui des printemps arabes.
Après avoir affirmé que le modèle religieux marocain joue un rôle prépondérant dans l’équilibre de la société marocaine, l’ancienne ministre a indiqué que le Royaume qui est un exemple pour l’Afrique subsaharienne, démontre avec force que traditions et islam ne s’opposent pas à la modernité et au développement de la démocratie.
"D’ailleurs, face à la menace de forces terroristes et jihadistes, 500 imams maliens ont été envoyés au Maroc pour y être formés, suite à un accord maroco-malien", a rappelé Mme Dati, notant que le Royaume, s’appuyant sur cette réussite, a tendu la main à ses voisins du Maghreb, mais aussi à l’ensemble des pays du continent africain.
L’ancienne ministre a souligné, par ailleurs, que le Roi Mohammed VI ne manque pas une occasion, comme récemment en Tunisie, de redire Sa volonté de relancer l’Union du Maghreb arabe, faisant remarquer qu’au-delà des différends qui peuvent subsister, le Maroc a compris la nécessité de redonner une dynamique à ce groupement d’Etats, situés à l’interface entre l’Europe et l’Afrique.
Concernant la récente tournée du Souverain dans plusieurs pays africains, Mme Dati a affirmé que celle-ci a été une nouvelle occasion de prendre le pouls de l’influence du Maroc sur l’ensemble du continent africain .
"L’accueil qui a été réservé au Souverain démontre la capacité du pays à être un partenaire solide pour comprendre et affronter les défis qui se posent à l’Europe, au Sahel et ailleurs en Afrique", a-t-elle indiqué.
Pour Mme Dati, l’Europe doit se donner les moyens de soutenir le Maroc et sa volonté de jouer le rôle de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique.
"Notre avenir sera nécessairement commun. Il le sera pour le meilleur si nous le voulons bien, mais pour le pire si nous ne faisons rien", a-t-elle conclu.