Jalloud, ancien bras droit de Kadhafi : «C’est la Libye qui a crée le Polisario. Au départ l’Algérie était contre »
Abdesselam Jalloud, ancien bras droit de Mouamar Kadhafi pendant plus de deux décennies et dont la défection en août 2011 a été considérée comme un revers pour le « guide » libyen, a révélé mercredi à Paris que «C’est la Libye qui a créé le Polisario ». « Au départ l’Algérie était contre la création du Polisario», a-t-il précisé.
M. Jalloud a également appelé à l’union du Maghreb. «L’union du Maghreb a trop tardé. Elle est plus que jamais une priorité. C’est quoi le Polisario, c’est rien. Il faut que le Maghreb sorte au plus vite de ses errances pour réaliser l’union», a-t-il dit.
«Nous avons livré des armes au Polisario. On cachait les armes dans des voitures sous des piles de livres », a révélé Abdesselam Jalloud lors d’une conférence de presse à Paris.
«On savait que le Sahara est une partie du Maroc», a-t-il reconnu, indiquant que "Maintenant le chemin le plus court pour régler cette question est l’intégration maghrébine".
"C’est quoi le Polisario, c’est rien"
«L’union du Maghreb a trop tardé. Elle est plus que jamais une priorité. C’est quoi le Polisario, c’est rien. Il faut que le Maghreb sorte au plus vite de ses errances pour réaliser l’union», a-t-il dit.
Si au départ l’Algérie était, comme l’a assuré A.Jalloud, contre la création du Polisario. Elle est devenue depuis le soutien le plus zélé des séparatistes du Polisario en les abritant sur son propre territoire, en mettant sa diplomatie à leur service et en leur fournissant toute l’aide matérielle et logistique pour mener leurs actions contre le Maroc.
A.Jalloud se trouvait à Paris pour présenter son « initiative pour le Monde arabe ». Cette initiative, selon lui, devrait servir à relancer le « mouvement unitaire arabe et la démocratie », à la lumière des "printemps arabes". Il a indiqué à ce propos qu’il compte présenter cette « "initiative personnelle " à divers acteurs de la scène politique arabe : partis, associations de la société civiles, ONG, élites politique et intellectuelle .
Interrogé sur sa volonté de former un parti politique, il a répondu y avoir pensé mais que des parties libyennes lui ont déconseillé de « sauter le pas » pour le moment. "Elles m’ont dit qu’il y avait actuellement des priorités plus urgentes pour le peuple libyen".