Hubert Vedrine plaide pour des projets franco-marocains communs en Afrique
Pour Hubert Vedrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, l’Afrique est un atout d’avenir commun pour le Maroc et la France.
Il a aussi rappelé la forte présence d’opérateurs marocains représentant plusieurs secteurs en Afrique, citant notamment les secteurs, les banques, les assurances et les télécommunications.
L’ancien chef de la diplomatie français, qui a fait remarquer que les deux pays ont des intérêts économiques croisés, a plaidé pour des relations économiques bilatérales basées sur la compétitivité.
Soulignant l’importance de la coopération sécuritaire bilatérale pour faire face à plusieurs défis communs, il a insisté sur la nécessité de promouvoir la relation de confiance entre les deux pays.
L’ancien ministre français a par ailleurs relevé l’intérêt que représente le programme de formation des imams notamment pour son pays, notant que ce programme permet de mettre en relief le vrai visage de l’Islam.
Il a aussi évoqué la profondeur historique des relations bilatérales ce qui explique, selon lui, leur "résistance au moment des difficultés". "Chaque fois qu’il y a eu des crises, la force des relations l’a emportée", a-t-il dit.
Organisé par l’Institut du Monde Arabe (IMA) en partenariat avec l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) et le Centre Jacques Berque, ce colloque a connu la participation de ministres, de chercheurs et universitaires, d’historiens et de diplomates marocains et français.
Plusieurs thèmes ont été débattus lors de cette rencontre, initiée avec le soutien de l’ambassade du Maroc en France, dont "les legs du XXè siècle : l’évolution des relations entre le Maroc et la France depuis le protectorat jusqu’à l’orée du XXIè siècle" et "France-Maroc : les enjeux et défis stratégiques régionaux dans un contexte mondialisé. Quel est l’impact sur la coopération Nord-Sud du partenariat économique et stratégique de ces deux pays au Maghreb et en Afrique subsaharienne ?"
Les participants ont aussi évoqué l’engagement des deux pays en faveur du développement durable après l’Appel de Tanger, alors que le Maroc succédera à la France comme président de la COP22.
Signés en 1955, les accords de La Celle-Saint Cloud ont mis fin à l’exil de feuMohammed V et initié le processus de transition vers l’indépendance du Maroc.