"L’intervention russe (…) peut consolider le régime mais ne sauvera pas Bachar", a souligné M. Hollande lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles, ajoutant qu’il faut "aller le plus vite possible vers une transition politique" en Syrie.
M. Hollande a répété qu’à ses yeux, "Bachar ne peut pas être l’avenir" du pays, alors que certaines voix s’élèvent au sein de l’Union européenne pour l’associer aux négociations pour une transition politique, après plus de quatre années de guerre qui ont fait plus de 250.000 morts.
Il est "important que cessent les bombardements sur les populations civiles notamment du régime syrien", a martelé le président français. "De ce point de vue, l’intervention russe n’a rien changé!", a-t-il affirmé.
M. Hollande a aussi regretté que les bombardements russes ne contribuent pas à la "lutte contre le terrorisme, contre Daech" (l’acronyme en arabe du groupe jihadiste Etat islamique, EI).
La Russie a lancé le 30 septembre des frappes en Syrie en appui au régime de Bachar al-Assad, affirmant attaquer des cibles "terroristes" pour défendre les autorités "légitimes". Mais les Occidentaux l’accusent de s’attaquer surtout à l’opposition modérée et au front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, et non à l’EI.