Grèce: Tsipras s’est entretenu au téléphone avec Hollande

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est entretenu dimanche soir au téléphone avec le président français François Hollande, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale grecque, environ une heure après la publication de résultats partiels du référendum donnant plus de 60% en faveur du non.

Selon la télévision publique Ert, l’entretien entre les deux dirigeants a porté sur les moyens "de tonifier les négociations" entre Athènes et ses créanciers, UE et FMI, après l’échec des discussions lors de l’Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) le 25 juin, qui avait précédé l’annonce du référendum.

De son côté le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a affirmé que la victoire du non en Grèce est "un outil qui servira à tendre une main coopérative à nos partenaires", assurant que dès lundi le gouvernement allait oeuvrer pour "trouver un terrain d’entente" avec l’UE et le FMI.

"Nous allons négocier d’une manière positive avec la Banque centrale européenne et la Commission européenne", a indiqué le ministre.

Les électeurs en Grèce ont été appelés dimanche à dire oui ou non à une proposition des créanciers comprenant de nouvelles mesures d’austérité, que le gouvernement avait rejetée le 25 juin.

Quatre jours plus tard, mardi dernier, le gouvernement avait envoyé aux créanciers une proposition comprenant des amendements sur leur proposition mais l’UE et le FMI ont répondu qu’ils attendraient le résultat du référendum pour se prononcer sur la reprise des négociations.

De nombreux dirigeants européens ont mis en garde ces derniers jours les électeurs grecs afin qu’ils ne votent pas non, arguant qu’il s’agirait d’un non à l’Europe.

Toutefois, dimanche, le Premier ministre italien Matteo Renzi a considéré qu’il fallait reprendre les négociations entre Athènes et ses créanciers.

De son côté, le ministre français des Finances Michel Sapin a reconnu qu’"il était possible de faire en sorte qu’un accord intervienne" dès mercredi, soulignant qu’il y avait "une position singulière de la France" dans sa relation avec la Grèce.

"Nous avons une capacité de dialogue avec la Grèce que l’Allemagne n’a pas pour d’autres raisons historiques", a dit le ministre français.

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