Fifa – La Palestine renonce à sa demande de suspension d’Israël
Le président de la Fifa, Sepp Blatter, avait fait de la résolution de ce différend "une priorité", se déplaçant il y a dix jours en Israël et en Palestine, pour y rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.
"J’ai décidé de retirer la demande de suspension", a déclaré M. Rajoub, à la tribune du congrès, alors que la Palestine souhaitait à l’origine une suspension de la fédération israélienne, coupable selon elle de complicité avec les agissements des autorités israéliennes liés à l’occupation des Territoires palestiniens.
"Beaucoup de mes collègues, attachés à l’éthique et aux valeurs du jeu, m’ont dit combien il était pénible pour eux de voir la question de la suspension soulevée au sein de notre famille", a ajouté M. Rajoub.
Son homologue Ofer Eini a souligné ensuite que "le football doit servir comme un pont vers la paix". "Je veux que désormais nous travaillions ensemble, pour coopérer, a-t-il ajouté. Nous devons être capables de résoudre nos problèmes en nous écoutant mutuellement".
MM. Rajoub et Eini ont ensuite échangé une poignée de main.
Si la résolution palestinienne a été retirée, la Palestine a proposé la création d’une commission composée de représentants à la fois de la Palestine, d’Israël, de la Fifa et d’observateurs internationaux. Cette commission sera chargé de se pencher sur une série de problèmes soulevés par la Palestine, notamment la liberté de mouvement des joueurs palestiniens et étrangers et la question des clubs des territoires palestiniens évoluant dans le chammpionnat israélien.
Cette proposition palestinienne a été acceptée par le congrès.
Israël s’est réjoui de l’issue du différend devant la Fifa.
"Le résultat des discussions à la Fifa est positif et je me félicite du fait que nous ne soyons pas arrivés à une situation absurde dans laquelle un Etat comme Israël aurait été suspendu d’un organisme dont la vocation est avant tout sportive", a indiqué la ministre adjointe des Affaires étrangères Tzipi Hotovely dans un communiqué.
"A l’avenir nous nous opposerons par tous les moyens contre les Etats et les organisations que veulent délégitimer Israël, nous ne leur permettons pas d’influer sur les décisions des organisations internationales", a-t-elle ajouté.
La Palestine, membre de la Fifa depuis 1998, dénonce "le comportement raciste d’Israël à l’encontre des Arabes", et la création de "cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens en violation du droit international".