Exclusif-L’autre affaire qui menace Saad Lamjarred : la productrice de son concert compte déposer plainte contre le chanteur pour « pour non respect du contrat et escroquerie »

« Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ». Cette élégante formule de Jacques Chirac, la pop star marocaine, Saad Lamjarred, pourrait bien la reprendre à son compte, tant les difficultés s’accumulent sur sa route.
La productrice de son concert, qui devait avoir lieu le 29 octobre 2016 au palais des Congrès de Paris, Maria, de son vrai nom Ilham Bouzid, a annoncé à Atlasinfo qu’elle compte porter plainte contre Saad Lamjarred et son manager Réda « pour non respect du contrat et escroquerie ».

Propos recueillis par Hasna Daoudi

Le chanteur est incarcéré depuis le 26 octobre 2016 à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis après les accusations d’une française de 20 ans disant qu’il avait abusé d’elle dans sa chambre d’hôtel "Mariott" au VIIIe arrondissement de Paris, deux jours avant son concert programmé au Palais des congrès. Le 14 février dernier, il a été entendu dans une nouvelle affaire de viol présumé, selon le Parisien du 23 février. Une franco-marocaine de 28 ans l’accuse pour des faits remontant à 2015. Pour Me Eric Dupond-Moretti, son « client, qui conteste totalement les faits, n’a pas été déféré devant un juge à la suite de sa garde à vue. C’est une non-affaire ».

« Ce n’est pas de gaieté de cœur que je compte déposer une plainte contre Saad Lamjarred et son manager Réda. Mais je suis à bout. Je ne peux plus faite face aux dettes occasionnées par l’annulation du concert après l’incarcération de Saad », déclare à Atlasinfo Maria, à la tête de la société « Cairo by Night » qui devait produire le concert de la pop star marocaine au Palais des Congrès.

« Au jour d’aujourd’hui, le montant de la dette s’élève à 177.000 euros. Les prestataires me harcèlent. J’ai reçu des mises en demeure. J’attends avec angoisse l’arrivée des huissiers. Le cachet de Saad était de 80.000 euros. Il a déjà touché la moitié du cachet qu’on refuse de nous rendre », poursuit Maria.

Pour Maria (Ilham Bouzid), le concert de Saad Lamjarred au palais des congrès promettait d’être grandiose. « C’était quasiment complet. Il y avait de belles surprises. J’étais vraiment fière de produire sur scène à Paris un compatriote. J’étais loin d’imaginer que cela allait tourner au cauchemar ».

Elle raconte s’être pliée aux exigences de la star marocaine et de son manager Reda. « J’ai réservé à l’hôtel Mariott Porte Maillot. A son arrivée, Saad a dit préférer résider sur les Champs-Elysées. Nous nous sommes empressés d’y répondre alors que nous avons tout validé avec son manager Réda. Cela nous a coûté la somme de 15.000 euros. Il a été logé dans une suite junior au Marriott des Champs-Elysées. Nous avons proposé des gardes du corps qu’ils ont refusé au motif qu’ils n’en avaient pas besoin à Paris ».

Comme pour s’excuser de vouloir porter plainte contre le chanteur populaire dont les chansons ont atteint un milliard de vues sur YouTube, Maria répète sans cesse « J’aime Saad. Mais j’ai une famille à nourrir et nous avons quatre mois de loyers impayés. Nous avons assuré notre spectacle mais l’assurance ne rembourse malheureusement pas lorsqu’il s’agit de ce genre d’empêchement».

Son calvaire, dslon Maria, commence avec l’arrestation du chanteur. « Quand j’ai appris la nouvelle mercredi matin, j’ai été anéantie et tellement triste pour Saad. J’ai couru au commissariat pour voir ce que je peux faire. Réda m’a assuré qu’il allait sortir vendredi et que le spectacle se tiendra samedi à sa date prévue ».

« J’ai contacté l’avocat Fédida dès le début de l’affaire. J’ai vraiment été très correcte. A la base, je leur avais déconseillé de sortir le soir parce qu’on avait programmé une série de rendez-vous avec les médias pour la promotion de son premier concert à Paris», dit-elle, avant de préciser que le soir du drame, « ils m’ont assuré qu’ils allaient voir le spectacle de Gad el Maleh et rentrer directement se coucher parce que Saad devait passer sur une radio à 11 heures du matin. On n’a pas été informé que Saad comptait ressortir ».

« Quant au chauffeur qui transportait Saad, il n’a pas été choisi par nous. Il nous a été imposé par son manager Réda via une société "Tapis rouge" qu’on ne connaissait pas et qui appartiendrait à une certaine Yamna », tient-elle à préciser.

Selon son récit, de victime collatérale, elle est devenue aux yeux des fans du chanteur la cause de ses malheurs. « J’étais menacée et accusée d’être derrière un coup monté contre Saad. Les gens sont devenus fous. J’ai reçu des coups de fil anonymes avec des menaces. J’ai eu tellement peur que je suis allée voir la police ».

Au moment des faits, Maria était enceinte de son quatrième enfant. « Avec le stress et la tension engendrés par cette affaire, j’ai accouché à six mois et j’étais hospitalisée deux mois. Ma petite fille est toujours à l’hôpital ».

« Il faut que tout le monde sache que mon but n’est pas de faire du mal à Saad ou à sa famille. Je ne demande pas des dommages-intérêts. Mon but étant de régler un contentieux qui me porte un grand préjudice financier. Nous avons cherché depuis trois mois à régler ce problème à l’amiable en présentant toutes les pièces justificatives mais sans aucun succès. Réda nous dit qu’il n’est plus le manager de Saad et la famille ne répond plus à nos appels. Que faire ?», répète cette jeune femme de 32 ans.

« Je voulais vraiment que son concert soit un succès et c’était parti pour. Tous les billets achetés ont été remboursés», poursuit-elle.

Et à Maria de rappeler encore : « Maintenant, on est face à de gros soucis financiers. J’espère que tout s’arrangera pour Saad. Mais je me dois de prendre en compte ma petite famille et pouvoir répondre aux prestataires qui me réclament leur argent ».

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