Energie renouvelable au Maroc : des « progrès importants » réalisés en 2012 (CESE)

La réalisation de projets d’énergie renouvelable a connu en 2012 des « progrès importants », a relevé le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) au titre de l’exercice 2012.

Energie renouvelable au Maroc : des
La réalisation de projets d’énergie renouvelable a connu en 2012 des "progrès importants", a relevé le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) au titre de l’exercice 2012.

Le processus de développement de la première phase du complexe solaire de Ouarzazate a connu une relance avec la signature des contrats relatifs au financement, à la construction et à l’exploitation de la première centrale de ce site, d’une puissance de 160 MW, précise le rapport présenté lundi par le président du CESE, Nizar Baraka, lors d’une conférence de presse.

Concernant le programme éolien intégré, le développement de grands parcs éoliens a enregistré une nouvelle impulsion avec la désignation des soumissionnaires pour l’appel d’offres relatif à la réalisation de plusieurs centrales éoliennes d’une puissance globale de 850 MW, souligne le rapport.

Cependant, le rapport note que les avancées notables enregistrées dans la réalisation des centrales des énergies renouvelables de grandes puissances, ne sont pas suffisamment relayées par des projets éoliens et solaires de moyennes et petites puissances, qui constituent pourtant un réservoir important de production locale d’énergie.

Le rapport explique cet état par le retard enregistré dans la clarification des règles de production, de raccordement et de vente, lié à la non publication des décrets d’application de la loi 13.09 relative au développement des énergies renouvelables, à l’absence de dispositif fiscal incitatif dédié et de financements verts adaptés.

Ces carences sont de nature à freiner le développement d’un tissu industriel de PME spécialisés, qui puissent s’insérer dans la chaîne de valeur du secteur des énergies éoliennes et solaires, estime le rapport.

Par ailleurs, le CESE rappelle que l’année 2012 a connu le début de la concrétisation du programme de recherche et développement dans le domaine des énergies renouvelables qui s’inscrit dans la stratégie énergétique nationale.

Quant au programme de l’efficacité énergétique, le rapport relève les causes du retard enregistré dans son avancement, notamment la non publication des textes d’application de la loi 47.09, relative à l’efficacité énergétique, adoptée en novembre 2011.

En effet, le Conseil recommande la mise en place d’un observatoire de mesure et de suivi de l’efficacité des actions réalisées en matière d’efficacité énergétique.

Concernant la problématique de la rareté de l’eau, le rapport estime que l’action des pouvoirs publics doit converger vers l’élaboration d’un modèle de gestion des ressources en eau fondé sur la sécurisation de l’accès actuel et futur à la ressource, la protection des personnes et des biens face aux inondations, ainsi que sur l’efficacité de l’utilisation de la ressource.

Par ailleurs, le rapport passe en revue les nouveaux engagements en faveur du développement durable, signés dans le cadre de la conférence internationale RIO+20.

Il s’agit notamment du lancement d’un processus intergouvernemental ouvert aux parties prenantes pour élaborer des objectifs de développement durable mondiaux, le renforcement de la gouvernance mondiale en désignant le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) en tant qu’autorité mondiale reconnue en matière d’environnement et mettant en place un forum politique intergouvernemental de haut niveau pour remplacer la Commission de développement durable des Nations unies (CDD).

En outre, l’analyse des résultats détaillés des perceptions à l’égard de la situation environnementale, telles qu’elles ressortent du baromètre du CESE, fait ressortir des perceptions positives vis-à-vis du développement des énergies renouvelables, et des perceptions fortement négatives vis-à-vis de la lutte contre la pollution environnementale, urbaine et industrielle, notamment dans les grandes villes, et vis-à-vis du traitement et du recyclage des déchets ménagers et industriels et de la promotion des produits et des industries non polluants.

Les citoyens et les acteurs sociaux, à l’exception des syndicats, pensent assez largement que la situation environnementale sera meilleure dans les 12 mois, relève-t-on.

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