Donald Trump en tournée victorieuse, un mois après sa victoire

Quatre semaines après son élection à la tête de la première puissance mondiale, Donald Trump poursuit mardi sa tournée de remerciement dans les Etats qui ont voté pour lui, le président élu ressemblant à s’y méprendre au candidat en campagne.

Après l’Ohio jeudi dernier, Donald Trump revient mardi soir à Fayetteville, en Caroline du Nord, dans une salle de hockey sur glace de plus de 10.000 places qui fut le théâtre de meetings houleux et même violents pendant la campagne électorale. C’est ici-même qu’un manifestant noir avait reçu un coup violent d’un septuagénaire blanc en mars.

Fayetteville est proche de la grande base militaire de Fort Bragg, et le milliardaire sera pour l’occasion accompagné du populaire général à la retraite James Mattis, tout juste choisi pour diriger la Défense.

Mais s’il devrait s’exprimer devant un public conquis d’avance, Donald Trump n’a pas réussi à calmer les inquiétudes de tous les Américains, surtout dans cet Etat de Caroline du Nord, qui compte de nombreux soutiens d’Hillary Clinton.

"C’est une tournée pour faire plaisir à son ego", se lamente un banquier à la retraite, Steve Plummer, dans une petite ville rurale sur la route de Fayetteville. "Il vient exulter devant tous ceux qui n’ont pas voté pour lui."

"Il fait semblant de vouloir rassembler le pays", dit ce démocrate d’une voix posée mais ferme. "C’est un comble, car c’est lui la cause des divisions."

Mais les républicains, en général, estimaient que leur candidat avait fait ses preuves sans rien avoir perdu de son mordant, malgré un tout début de transition chaotique.

Du haut de la Trump Tower, le président élu est en avance sur ses prédécesseurs pour former l’équipe gouvernementale qui prendra les rênes de l’Amérique le 20 janvier. Selon son entourage, lui et son vice-président Mike Pence ont conduit plus de 80 rendez-vous.

"Depuis qu’il a gagné, on a découvert une nouvelle facette de lui, plus disciplinée", estime Jimmy Tyndall, patron d’une entreprise de béton, installé pour déjeuner dans un restaurant de Lillington.

Sa femme Vivian, une indépendante qui était pour le moins sceptique du candidat populiste en raison de la négativité de son discours, a été un peu rassurée par les quatre dernières semaines. "Il a fait ce qu’il fallait pour être élu", dit-elle, "maintenant c’est comme ça, il faut aller de l’avant".

(Avec afp)

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