Des policiers français reçoivent l’ordre de déloger les populations roms d’un quartier cossu de Paris

Des policiers français ont reçu l’ordre de recenser et de déloger les populations roms qui vivent dans la rue d’un quartier cossu de la capitale française, croit savoir le journal « le Parisien » dans son édition de mardi, notant que le ciblage d’une population sur des critères ethniques est interdit en France.

"Recenser et évincer les Roms avec ou sans enfants, avec ou sans animaux. C’est la consigne qu’ont reçu les policiers rattachés au commissariat du VIe arrondissement de Paris", signale la publication, faisant savoir qu’une note interne rédigée par un officiel de la police sur ordre de la commissaire centrale, précise que les agents de police doivent également préciser "s’ils (les Roms) se livrent à la mendicité" et dans quels "lieux de squats" ils vivent la nuit.

Contactée par le quotidien, la préfecture de Paris a confirmé que "des instructions ont bien été passées au commissariat", assurant cependant qu’il s’agit simplement d’une "opération de recensement", alors même que les statistiques ethniques sont interdites en France.

Selon le journal, cette note aurait été rédigée à la suite d’une alerte du maire du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, sur une arrivée massive de familles roms dans le quartier.

"Ce qui me choque, c’est de voir des familles roms dans la rue avec des enfants en bas âge. Ce n’est pas acceptable sur le plan humain et social", a-t-il souligné, ajoutant que cette arrivée massive de Roms dans l’arrondissement qu’il gère aurait commencé en début d’année, après qu’ils ont été chassés d’un autre quartier parisien.

Réagissant à cette affaire, le porte-parole du gouvernement français Stéphane Le Foll, a estimé qu’il faut chercher à faire retourner ces populations d’où ils viennent au nom d’une politique qui doit garder sa dimension humaine.

"Il faut chercher à les faire retourner d’où ils viennent, en Roumanie ou en Bulgarie et éviter qu’il y en ait qui reviennent ou qui viennent", a-t-il martelé, soulignant qu’"on est sur une politique de fermeté qui doit garder sa dimension humaine".

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