"Aujourd’hui, 1er mai, un groupe d’individus animés de mauvaises intentions ont tenté de mener une action visant à déstabiliser les institutions de la république", a dit le ministre de la Communication, Hassan Sylla Bakary, dans une déclaration lue à la télévision publique.
"C’était sans compter les vaillantes forces de sécurité qui les surveillaient depuis décembre 2012 et les ont neutralisés ce matin", a-t-il ajouté.
Le Tchad a une longue histoire de coups d’Etat et de rébellions. Idriss Déby a lui-même pris le pouvoir à N’Djamena à la faveur d’un coup de force en 1990.
Les suspects ont été remis à la justice. Le gouvernement n’a pas dévoilé leur identité ni communiqué de précisions sur leur projet de coup d’Etat.
Mais de sources militaires, on indique que les forces de sécurité ont procédé à une série d’arrestations dans les rangs de l’armée.
Un député de l’opposition, Saleh Maki, aurait également été arrêté, selon sa famille.
La semaine dernière, Idriss Déby a accusé la Libye d’héberger sur son territoire un camp de mercenaires tchadiens cherchant à déstabiliser son pays.
"Je ne veux pas que la Libye nouvelle soit à l’origine d’un quelconque complot pour déstabiliser le Tchad", a-t-il affirmé samedi à la radio. "Je demande aux autorités libyennes de prendre des mesures pour garantir que le Tchad ne soit pas la proie d’une autre mésaventure libyenne."
Tripoli a démenti ces accusations.
En mars, la coalition rebelle tchadienne UFR (Union des forces de la résistance), qui a déposé les armes en 2010, a averti qu’elle allait reprendre les hostilités faute de négociations engagées par Idriss Déby depuis plus de deux ans.