"Le Vatican a organisé l’audience du Pape, Santos et Uribe. Le président est au courant et celui lui a semblé bien", a déclaré un porte-parole de la présidence colombienne.
M. Santos, en tournée en Europe et qui doit être reçu vendredi par le pape, "continue d’insister sur la nécessité d’une entente nationale pour la mise en oeuvre de l’accord de paix" avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), selon la même source.
L’information a été divulguée par la présidence peu après que M. Uribe, aujourd’hui sénateur, a annoncé au Congrès avoir été averti de l’invitation à la dernière minute. M. Uribe a précisé qu’il allait tenter de prendre un avion pour arriver à temps pour la réunion.
L’ex-chef de l’Etat colombien est le plus farouche opposant à l’accord signé avec les FARC à l’issue de près de quatre ans de négociations pour mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé.
Opposé à la future reconversion de la guérilla en parti politique légal, M. Uribe dénonce l’"impunité" dont vont, selon lui, bénéficier les rebelles coupables de crimes graves. Il avait mené une intense campagne contre la ratification de cet accord de paix par le référendum du 2 octobre, marqué par une abstention record de plus de 62% et où le "non" ne l’avait emporté que de quelque 50.000 voix d’avance sur le "oui".
L’accord a depuis été renégocié pour intégrer des propositions de l’opposition, signé le 24 novembre puis ratifié par le Congrès.
Avec AFP