Colère et mobilisation des policiers en France

Plus de dix jours après l’agression de quatre de leurs confrères à Viry-Châtillon, dans l’Essonne, les gardiens de la paix ne décolèrent pas. Malgré les menaces de sanctions de leur hiérarchie et la mobilisation du gouvernement, plusieurs rassemblements spontanés ont à nouveau été organisés partout en France, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Parmi les revendications des policiers : une refonte des conditions dans lesquelles ils se trouvent, aux yeux de la loi, en état de légitime défense. Le débat ne date pas d’hier, mais trouve un nouveau souffle dans le contexte récent d’agressions fréquentes.

L’exécutif a multiplié les gestes d’apaisement mercredi pour tenter d’enrayer la fronde de policiers qui ont participé à de nouvelles manifestations spontanées en dénonçant la menace de sanctions brandie la veille par leur direction.

François Hollande a rappelé lors du conseil des ministres "son soutien et celui de son gouvernement" aux forces de sécurité ulcérées par les violences dont ils sont la cible, a dit le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

Pour tenter de reprendre la main sur un mouvement lancé hors de tout cadre syndical, le syndicat Unité SGP police FO a appelé à une "marche de la colère policière et citoyenne" le 26 octobre à Paris et en province.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui assure avoir considérablement renforcé les effectifs et les moyens des forces de l’ordre, a reçu les syndicats de policiers.

Il a affirmé qu’il n’avait pas voulu "entrer dans un cycle de sanctions" mais "rappeler les principes", car "la police chargée de faire respecter la règle ne peut s’en affranchir".

"Le gouvernement est totalement déterminé à ce que la justice passe chaque fois qu’un policier ou qu’un gendarme est agressé", a ajouté Bernard Cazeneuve à l’issue de la rencontre.

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