COP21: conférence de haut niveau au Maroc pour la lutte contre le changement climatique

Une conférence de haut niveau a été organisée, jeudi à Skhirat (Maroc), afin de faire avancer les discussions et renforcer la coopération dans la région de la Méditerranée, en préparation à la Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), prévue en décembre 2015 à Paris.

Cette conférence intervient dans la cadre d’une rencontre initiée, depuis ce début de semaine, par l’Union pour la Méditerrané (UpM) sur le processus de négociation, afin d’échanger autour de l’état d’avancement de l’élaboration des Contributions Prévues Déterminées au niveau National, ainsi que les éléments constitutifs du nouvel Accord sur le Climat prévu pour adoption à Paris.

Dans une déclaration à la MAP en marge de cette conférence, la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haite a relevé que pour gagner le pari de lutte contre le changement climatique, le Maroc s’est engagé dans une démarche de mobilisation de toutes ses forces vives, appelées à accompagner ce processus de Paris. Mme El Haite a annoncé, à cet effet, la présentation par le Maroc de ses contributions au nouvel Accord le 2 juin prochain.

Cette rencontre offre l’opportunité aux représentants des 43 pays membres de l’UpM de mettre le point sur les négociations et les objectifs escomptés de la COP21, tout en ayant une vision bien claire sur les mécanismes des financements à la lumière du nouvel Accord, a souligné la ministre.

Elle a, par ailleurs, mis en relief l’importance de l’innovation et du transfert du savoir-faire, appelant à concevoir des technologies en parfaite adéquation avec les "nouveaux défis du climat, du développement durable et de la survie", à même de maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 2 C.

D’après la ministre, "la réussite de la COP21 est la réussite de la conférence climatique de 2016, qui sera abritée par le Maroc, et la réussite de toute l’humanité".

Pour sa part, le Commissaire Européen en charge de l’Action pour le climat et l’énergie, Miguel Arias Canete a relevé que l’émission de gaz demeure un danger qui vise beaucoup de pays à caractère industriel, ajoutant qu’une coopération étroite avec les différentes parties prenantes est un facteur de "première importance" pour concevoir et convenir d’un accord "solide" et "dynamique".

"Nous allons continuer à nous inscrire dans une optique de coopération", a-t-il indiqué, appelant à concevoir un processus "robuste" de suivi et de pilotage en terme de mise en oeuvre du Nouvel Accord, l’objectif ultime étant de contribuer à préserver la planète et sauver le monde contre les effets du changement climatique.

"Le changement climatique est sans doute un immense défi, mais il présente également de nouvelles opportunités pouvant rendre plus fortes nos sociétés et nos économies. La région de la Méditerranée, avec son grand potentiel en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique, est bien placée pour récolter les fruits d’une transition vers une économie faible en carbone", a assuré M. Arias Canete.

Pour sa part, le secrétaire général de l’UpM, Fathallah Sijelmassi, qui a fait constat que la Méditerranée demeure l’une des régions les plus vulnérables aux effets du changement climatique, a plaidé pour que l’action contre ces effets soit considérée comme un domaine de coopération prioritaire, "car elle est au cœur, et le sera de plus en plus, des défis les plus pressants pour notre planète, et pour notre région".

Ces défis planétaires, a-t-il poursuivi, représentent aussi des potentialités considérables de coopération pouvant permettre d’accompagner un processus de transition vers des modèles de développement plus "durables", "inclusifs" et "équitables" dans la région.

Il a, à cet égard, appelé à mobiliser des investissements et des transferts technologiques, créer des opportunités d’emplois au profit des jeunes et à promouvoir des modèles de production et de consommation "plus durables".

D’après l’UE, les pays de la Méditerranée subissent déjà les effets indésirables du changement climatique. Les scientifiques prédisent que de multiples défis comme la rareté de l’eau, la hausse des températures, les sécheresses de plus en plus fréquentes et le désertification galopante continuent de faire de la région une zone sensible en matière changement climatique.

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