Birmanie: le pape prie pour la minorité musulmane des Rohingyas « torturés et tués »
Le pape François a dénoncé mercredi le traitement réservé à la minorité musulmane des Rohingyas, « torturés et tués en raison de leurs traditions et de leur foi » en Birmanie.
Selon un récent rapport de l’ONU, la campagne militaire en Birmanie contre la minorité musulmane des Rohingyas a "probablement fait plusieurs centaines de morts" en près de quatre mois.
Depuis octobre, environ 66.000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh et 22.000 autres ont été déplacés à l’intérieur du pays, selon ce rapport évoquant un "nettoyage ethnique" et "très probablement" des crimes contre l’humanité.
L’ONU a interviewé plus de 200 victimes et témoins dont les effroyables récits décrivent des femmes et des jeunes filles violées, des hommes brûlés ou encore des bébés et des enfants massacrés à coups de couteau.
Traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.
Les autorités birmanes accusent pour leur part des rebelles Rohingyas, entraînés à l’étranger avec l’aide de pays arabes, d’être les auteurs des attaques menées le 9 octobre contre les postes-frontières.
Mercredi, le pape a aussi lancé un appel à l’occasion de la journée de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains, dédiée aux enfants et aux adolescents.
Le pontife argentin a encouragé les gouvernements à "combattre cette plaie avec détermination, donnant ainsi voix à nos frères les plus petits, humiliés dans leur dignité".
"Il faut faire un effort pour éradiquer ce crime honteux et intolérable!", a-t-il martelé.
Avec AFP