Assad accuse Paris d’être le « vassal » de Doha et de Ryad sur le dossier syrien

Le président syrien Bachar el-Assad a annoncé qu’il y avait de « fortes chances » qu’il soit candidat à un nouveau mandat en juin et a exclu de confier la tête d’un futur gouvernement à un opposant, et a accusé la France, qui soutient la rébellion dans son pays, d’être devenue un pays « vassal » du Qatar et de l’Arabie saoudite en échange des « pétrodollars ».

"La France est devenue un pays vassal qui exécute la politique du Qatar et de l’Arabie saoudite. Comment les pétrodollars peuvent-ils pousser certains responsables occidentaux, notamment en France, à échanger les principes de la Révolution française pour quelques milliards de dollars?", a-t-il dit dans une interview exclusive à l’AFP réalisée dimanche à Damas.

La France a pris fait et cause pour la coalition de l’opposition, qu’il fut parmi les premiers pays à reconnaître et a appelé à plusieurs reprises au départ du chef de l’Etat.

Pour le chef de l’Etat syrien, "après 2001 et les attaques terroristes du 11 septembre à New York, il n’y a pas de politique européenne, il y a seulement une politique américaine en Occident, et que certains pays européens exécutent".

"Je ne pense pas que l’Europe, surtout la France qui dirigeait jadis la politique européenne, soit capable de jouer le moindre rôle en Syrie dans l’avenir. Et peut-être même dans les pays voisins", a-t-il souligné lors de l’entretien qui s’est déroulé au palais du Peuple, un vaste édifice perchée sur une colline dominant la capitale.

"Je ne pense donc pas que la France aura un rôle à jouer dans le proche avenir, à moins qu’elle ne change totalement et fondamentalement de politique, et qu’elle ne devienne un Etat indépendant dans ses prises de positions, comme ce fut le cas dans le passé", a-t-il insisté faisant allusion à la politique indépendante du général de Gaulle très appréciée par les pays arabes.

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