Arrêt de la Cour de justice de l’UE : le rêve d’Alger se consume

Le verdit était sans équivoque, mercredi, devant la Cour de justice de l’Union européenne. En quatre points, la Cour a tranché dans le vif en infligeant un sérieux coup à l’Algérie et au polisario auquel elle n’a reconnu aucune qualité d’agir en justice.

La Cour a donc rejeté comme «irrecevable» le recours du polisario et lui a fait supporter ses propres dépens et ceux exposés par le Conseil de l’UE. Autrement dit le polisario, non seulement il perd la partie, mais doit payer les frais de la procédure et ceux engagés par le Conseil de l’UE.

«Il doit être considéré que le front polisario ne peut en tout état de cause pas être regardé, compte tenu des arguments qu’il invoque, comme ayant qualité pour agir en annulation de la décision attaquée», lit-on dans l’arrêt de la Cour. Les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc se trouvent ainsi déboutés par une décision de justice qui a définitivement clos ce dossier en démontant les arguments mis en avant par le polisario et ses avocats payés par Alger, tout en précisant, au passage, que ce dernier n’a pas vocation à défendre les intérêts économiques de la population.

Le polisario est donc une entité indéfinissable pour la Cour européenne, qui a été très prudente en évitant de s’immiscer "politiquement" dans cette affaire pour trancher à la place de l’ONU, ce que voulait justement Alger. Une sagesse connue et reconnue de la vieille Europe face à la légèreté algérienne.

Dépitée par la lourdeur de la décision, Alger servira à son opinion publique, comme à son habitude, une version où elle crie victoire pour sauver les meubles, mais la réalité est tout autre.

De l’avis de plusieurs observateurs, le polisario n’ayant, selon la Cour de justice européenne, aucun droit à faire valoir concernant les accords de l’UE avec le Maroc, cela rend impossible leur contestation future en justice, ce qui veut dire que la sécurité juridique des accords de coopération de l’UE avec le Maroc est préservée.

Les deux parties qui ont pris acte de cette décision ont d’ailleurs affirmé dans une déclaration conjointe que la décision du Conseil de l’Union européenne portant sur la mise en œuvre de l’Accord agricole UE-Maroc demeure en vigueur. Elles confirment dans ce contexte la «vitalité» de leur «partenariat privilégié» et entendent travailler activement à son développement dans tous les domaines d’intérêt mutuel.

Commentant cette décision de justice, le député européen Gilles Pargneaux, a affirmé que la Cour «refuse en effet au polisario le droit de représenter une hypothétique entité au Sahara et rappelle le droit international : c’est dans le cadre de l’ONU que les négociations pourront se faire, notamment sur la base de la proposition marocaine d’autonomie», notant que cette décision «consolide dès lors la place de l’Europe comme facilitateur afin de permettre cette issue favorable qu’est la solution d’autonomie proposée par le Royaume du Maroc, sous l’égide de l’ONU et de son nouveau Secrétaire général Antonio Guterres».

Pour le député européen, cet arrêt constitue une «triple victoire».

«Une victoire qui va d’abord conforter les relations économiques entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc dans le cadre de l’accord agricole. Celui-ci va permettre tant aux Marocains qu’aux européens de développer leurs activités dans le domaine agricole et d’ouvrir ainsi un marché prometteur d’avenir ».

Il s’agit aussi, a poursuivi le député européen, «d’une victoire qui va renforcer notre partenariat indispensable avec le Maroc. Outre le domaine essentiel de l’agriculture, notre relation avec le Maroc c’est également la coopération sécuritaire, le développement économique et celui de l’emploi. Là aussi, nous avons besoin d’accroître notre relation dans ces domaines, ce que cette décision permettra de conforter. C’est ce qu’il faut retenir de cette décision : le partenariat euro-marocain est porteur d’avenir.

Enfin, c’est aussi une victoire politique face à ceux qui contestent la place du Sahara sous l’égide du Royaume du Maroc, a-t-il martelé.

Il s’agit maintenant, a-t-il ajouté, «de mettre fin à 40 ans de conflits et ainsi de faire en sorte que la proposition d’autonomie du Sahara au sein du Royaume du Maroc devienne une réalité et permette la réconciliation de toutes et tous».

Le polisario et ses soutiens se trouvent ainsi de plus en plus consumés face à l’intransigeance du Royaume sur sa question nationale et à l’unanimité de toutes les composantes de la société marocaine autour de la marocanité du Sahara. A ces éléments s’ajoutent les revers à répétition essuyés par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, notamment au niveau du Parlement européen, sans compter la vague sans précédent de retraits de reconnaissances de la pseudo-rasd à travers le monde à la faveur d’une diplomatie dynamique, forte des choix judicieux en matière de politique étrangère sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI. Ces choix avant-gardistes et l’élan de développement insufflé dans les provinces du sud, mais surtout la non-viabilité du projet séparatiste entretenu par l’Algérie, par polisario interposé, sont autant de facteurs qui militent en faveur de la défense en Europe d’une approche unioniste pour le règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara marocain.

Par Adil Zaari Jabiri (MAP)

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