Algérie: la balance commerciale lourdement impactée par l’effondrement des cours du pétrole
La balance commerciale de l’Algérie a enregistré un repli alarmant de près 14 milliards de dollars à fin aout dernier, sous l’effet de l’effondrement des recettes pétrolières, selon des chiffres officiels.
En dépit d’un recul de 11 %, les importations se sont établies à 51,50 milliards de dollars, ce qui est loin de répondre aux vœux de réduire au maximum les achats à l’extérieur formulés par le gouvernement algérien qui a pourtant pris une panoplie de mesures dissuasives dont la mise en place d’un cahier des charges pour l’automobile et l’instauration des licences d’importation, entrées en vigueur début le début de l’année.
La situation financière de l’Algérie est devenue inquiétante. Depuis le début de la baisse des prix du pétrole en juin 2014, les réserves de change du pays sont passées de 194 milliards de dollars en 2013 à 178 milliards en 2014 pour atteindre 143 milliards en 2015. Elles seraient tombées à 116 milliards de dollars au premier semestre de 2016.
D’après le Fonds monétaire international, le pays a besoin d’un baril de plus de 110 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, désormais dans une situation critique.
Des projections officielles estiment qu’avec une moyenne de 50 dollars le baril, les réserves en devises chuteront à 9 milliards de dollars dans quatre ans, contre quelque 200 milliards en 2012. Face à cette situation de grave crise, le gouvernement prépare une autre loi de finances d’austérité 2017 instaurant de nouvelles taxes dans une tentative de compenser ces pertes pétrolières.
Avec MAP