foot – Mondial 2010 : En l’absence de Direction technique nationale Désormais, c’est aux joueurs de choisir

Depuis plus d’une année déjà, la carrière internationale de nombreux joueurs évoluant dans les championnats français et ayant la double nationalité est relancée.

foot - Mondial 2010 : En l’absence de Direction technique nationale Désormais, c’est aux joueurs de choisir
En année, l’équipe nationale s’est hissée de manière impressionnante, jusqu’à arracher la qualification en coupe du monde. Dès lors, l’équipe nationale est devenue le centre de convergence pour beaucoup de jeunes joueurs d’origine algérienne qui aspirent à porter le maillot des Verts. L’équipe nationale Algérienne est revenue dans le ghota mondial et, donc, il est tout à fait normal que l’on se bouscule à la porte de la sélection. La conjoncture est favorable, elle devrait être bénéfique pour toutes les équipes nationales, à la seule condition que la FAF se penche sérieusement sur cet aspect.

Pour le Mondial 2010 et pour plus tard

Cet intérêt pour la sélection nationale est diversement apprécié par les milieux du football en Algérie et chacun a son opinion sur la conjoncture. Mais aussi en France où le DTN de la fédération française a réagit. Une réaction dans laquelle Gérard Houiller « dévoile sa pensée », plutôt empreinte d’inquiétude, au sujet de ce que les médias français n’ont pas hésité à qualifier de « bataille de plus en plus intense »… Notamment lorsqu’on sait que des joueurs qui ont joué en équipe de France espoirs, tels Mourad Meghni, Hassan Yebda et Djamel Abdoun ont fait leur choix et opté pour l’Algérie. D’autres joueurs disposant de la double nationalité ont déjà exprimé franchement leur choix de jouer avec l’Algérie. Dans le même temps, le sélectionneur Rabah Saadane et le président de la FAF effectuent, depuis plus d’une semaine, une tournée en Europe pour superviser de nouveaux joueurs pour renforcer l’EN pour le Mondial 2010, mais aussi en perspective de l’après coupe du monde.

Désormais, deux choix possibles

C’est dire que l’« offensive » de la FAF a mis en branle les milieux du football français. Il y a une réalité du terrain qui s’avère incontournable. L’Algérie retrouve la coupe du monde après vingt-quatre années d’absence. L’hibernation ou la traversée du désert –appelons-le comme on veut- de l’équipe nationale Algérienne a été longue. En chemin, que de temps et de talents perdus. Autres temps, autres réalités et les joueurs Algériens évoluant dans les championnats européens, plus particulièrement en France n’auront plus un seul, mais deux choix possible pour décider dans quelle sélection jouer. Le DTN du football français estime que les joueurs sont maîtres de leurs choix : « La décision de choisir revient aux joueurs », a-t-il déclaré à un confrère. Hassen Yebda raconte une anecdote : « La loi de la FIFA qui nous permettait de jouer pour l’Algérie venait de passer. (…) J’ai eu Mourad Meghni au téléphone et je lui ai dit : « Qu’est-ce tu en penses ? » Comme on avait déjà parlé tous les deux depuis longtemps de cette éventualité, on s’est dit qu’il fallait saisir l’occasion sans réfléchir », a-t-il avoué.

Le choix du cœur

Après tout, c’est un choix du cœur. Porter les couleurs de l’Algérie est un moment très attendu et souhaité par beaucoup de jeunes joueurs évoluant en France. Quelques-uns ont répondu on ne peut plus franchement à la question relative à leur désir d’intégrer l’équipe nationale Algérienne juste parce qu’il y a la coupe du monde. L’exemple le plus édifiant étant Ryad Boudebouz qui a clairement signifié : « Je suis à disposition du coach algérien. S’il veut m’appeler maintenant ou après la Coupe du monde, je répondrai présent. Maintenant, je ne veux pas que les personnes pensent que mon désir de représenter l’Algérie est lié au Mondial sud-africain, c’est faux. Si on venait à m’appeler après la coupe du monde, aucun problème, j’irai ». Clair, net et précis ! Boudebbouz, Feghouli et Fabre ont choisi la sélection Algérienne ; d’autres comme Brahimi, Belfodil, Bellaïd ou encore Tafer réfléchissent.

Ce n’est qu’un juste retour

Toutefois, M. Houiller étant en charge de la DTN de son pays –et les équipes nationales en sont partie intégrante- outre qu’il pense que « la France est devenue un centre de formation pour l’Algérie, ne cache pas ce qu’il pourrait recommander à un jeune footballeur de 18 ans d’origine Algérienne : « « Pour un Tafer par exemple qui a fait toutes ses classes en France et qui sera bientôt chez les moins de 21 ans, je serai surpris qu’il joue pour l’Algérie. Toutefois, le dernier mot lui revient. […] Si vous me dites demain que Tafer deviendra international algérien, je lui dirai : « Attends un peu ». C’est comme ça ! Il est né en France, il a été formé en France, donc… ». « J’ai dit que pour un joueur jeune de 17 ou 18 ans qui veut jouer pour l’Algérie, je trouve cela choquant, contrairement à ceux qui ont perdu l’espoir de jouer en équipe de France A. Je pense que les jeunes peuvent attendre encore, ils ont tout l’avenir devant eux. Voilà, c’est mon avis et je dis ce que je pense ». « Désormais, les deux Fédérations (ndlr : la FAF et la FFF) s’apprêtent à livrer de nombreuses batailles pour conquérir le cœur des joueurs concernés par ce choix », peut-on lire dans les médias français.

La «Mondialisation» dans les deux sens

Zinédinne Zidane aurait-il opté pour l’équipe de France si l’Algérie était Mondialiste ? Nous n’en savons rien, peut-être que la question lui sera posée un jour. Quoi qu’il en soit, ceux qui voudront porter le maillot Algérien auront cette possibilité. Néanmoins, il faudrait, à présent mettre toutes les chances de son côté pour constituer la meilleure équipe nationale possible. Une sélection performante, solide et inscrite dans la durée. Dans les années 1980, l’ossature de l’EN était constituée de joueurs locaux renforcés par des pros évoluant eu France. La tendance est inversée aujourd’hui et, une fois n’est pas de coutume, l’Algérie devrait profiter au maximum de la « Mondialisation » qui, force est de le constater, fonctionne malheureusement dans un seul sens : Sud-Nord. L’Algérie, à l’instar de bien d’autres pays du Sud, est depuis bien longtemps le « Centre de Formation » de la France et d’autres pays européens qui y recrutent médecins, architectes, biologistes, informaticiens, etc. Mais, en l’absence d’une direction technique nationale à la Fédération algérienne de football (FAF), tout porte à croire que le retard sera difficile à combler pour les mois à venir. Même si la FAF, par la voie de son président, M. Raouraoua, a déclaré que l’après coupe du monde a déjà commencé !.»

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