Zuckerberg négocie avec Macron sur la manière de réguler les réseaux sociaux

Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg s’est dit "encouragé" et "optimiste quant à la législation" que les pouvoirs publics français envisagent sur les réseaux sociaux, à l’issue de sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron vendredi.

"J’ai bon espoir qu’elle puisse devenir un modèle" utilisé "dans l’Union européenne", a déclaré M. Zuckerberg lors d’une courte entrevue avec des journalistes à Paris.

Peu avant la rencontre, le secrétariat d’Etat au Numérique avait publié un rapport sur "la responsabilisation des réseaux sociaux" préparé par des fonctionnaires français, à qui Facebook a ouvert ses portes ces derniers mois.

Il propose la création d’une autorité administrative indépendante dans chaque pays européen, chargée notamment de faire respecter par les réseaux sociaux un principe de "transparence" sur leur manière de hiérarchiser et modérer les contenus publiés par les internautes.

Mark Zuckerberg avait appelé les pouvoirs publics à jouer un "rôle plus actif" pour réguler Internet, dans une tribune publiée dans plusieurs journaux dans le monde, le 30 mars.

Autre élément sur la table, le rapport de la mission Loutrel sur "la responsabilisation des réseaux sociaux". Ce rapport est le fruit d’une mission de plusieurs semaines de fonctionnaires français auxquels Facebook a entrouvert ses portes pour expliquer comment les contenus haineux étaient repérés et retirés.

Ce rapport propose la création d’une autorité administrative indépendante dans chaque pays européen, chargée de faire respecter par les réseaux sociaux un principe de "transparence" sur la manière de hiérarchiser et modérer les contenus publiés par les internautes.

La proposition de loi portée par la députée Laetitia Avia, centrée sur le retrait très rapide des contenus suspects, pourrait-elle être amendée pour tenir compte de ces suggestions? "Comme tout texte, il peut y avoir des modifications", répond l’Elysée.

Emmanuel Macron s’attache surtout aux résultats et demande "des dispositifs efficaces, la responsabilité des acteurs (auteurs de contenus et plates-formes) et la capacité de décliner cette proposition au niveau européen", explique encore la présidence.

M. Zuckerberg, qui s’est d’abord entretenu vendredi matin avec le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O, avait déjà rencontré le président français le 23 mai 2018 lors de la première édition de "Tech for Good", une réunion où des patrons mondiaux du numérique avaient planché sur les contributions qu’ils pouvaient apporter aux biens communs, comme l’éducation ou la santé.

Le rapport Loutrel préconise aussi un traitement différencié selon la taille des plates-formes, avec un contrôle maximal pour les très gros acteurs comme Facebook, mais moindre pour les autres. Le rapport se garde d’aborder la question des critères de fond qui permettraient de déterminer quels types de contenus sont inacceptables.

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