Zakaria Moumni devant un tribunal parisien pour diffamation

Le gouvernement marocain a fait citer le dénommé Zakaria Moumni devant la chambre correctionnelle d’un tribunal parisien suite aux déclarations qu’il a faites à des chaines de télévision françaises « mettant gravement en cause les autorités marocaines ».

"Suite aux déclarations à des chaines de télévision françaises, faites par le dénommé Zakaria Moumni durant la marche du 11 janvier 2015, mettant gravement en cause les autorités marocaines, le gouvernement du Royaume du Maroc a fait citer l’intéressé directement devant la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris à l’audience du 20 mars prochain pour des faits de diffamation", a annoncé, vendredi soir, l’ambassade du Maroc dans un communiqué.

Déjà condamné dans une affaire d’escroquerie, le dénommé Moumni est également visé par une plainte déposée à son encontre, devant le tribunal de 1ère instance de Rabat, pour "dénonciation calomnieuse, outrage aux autorités, dol et diffamation publique".

Ce dernier s’était également rendu "célèbre" en prétendant détenir le titre de champion du monde de light contact en 1999. La Fédération Royale marocaine de full, light semi contact, kick boxing, K1, muay thai forms, savate et sports assimilés (FRMFKT) avait démenti, dans un communiqué, que ce dernier ait remporté ce titre. Cette dernière s’est défendu l’avoir privé d’un "droit légal", suite à ses "allégations prétendant détenir le titre de champion du monde de light contact en 1999", affirmant qu’il ne dispose d’aucun certificat qui lui confère la qualité de champion du monde professionnel.

Après avoir perdu son premier combat au championnat du monde à Prague en novembre 2000 où il a fait montre d’une "piètre prestation" et qu’il s’est rendu compte que ses capacités sportives sont limitées, Zakaria Moumni a sollicité l’aide de la fédération pour obtenir un emploi au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, sur la base de la médaille qu’il a remportée.

Dans sa réponse, le ministère avait souligné qu’il "ne pouvait satisfaire la demande de l’intéressé pour absence de compétences requises". Selon la fédération, Moumni "s’est pris pour un vrai champion mondial, estimant que l’Etat se doit de lui accorder des avantages".

Tout récemment, l’ancien champion d’Afrique de Judo, le Marocain Adil Belgaïd a révélé dans un article publié sur le site de "L’Obs" que Zakaria Moumni est "un homme qui veut monnayer, soi-disant son succès sportif, auprès de sa patrie".

Belgaïd affirme qu’en réalité, l’argent a toujours été le moteur de Moumni, rappelant que ce dernier lui avait proposé de lui reverser 20 pc du million d’euros qu’il comptait réclamer au Maroc, s’il arrivait à l’aider à l’obtenir.

"Je tiens à lui dire aujourd’hui que l’amour de la patrie ne se négocie pas, ni pour un million d’euros, ni pour un milliard", tranche l’ancien champion d’Afrique de judo, notant qu’il a décidé de parler et de livrer sa vérité sur cette affaire et de dénoncer les allégations graves portées par un ancien boxeur contre son pays.

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