Youssef Amrani : les réponses sécuritaire ne suffisent plus pour gérer la question migratoire de manière cohérente

Pour Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet royal, les réponses sécuritaires ne suffisent plus pour gérer de manière cohérente et concertée les flux migratoires massifs.

Intervenant lors d’un débat sur la « Migration et la sécurité » dans le cadre de la « Conférence de Munich sur la Sécurité » (17-19 février), en présence de Fédérica Mogherini, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des affaires étrangères, Workeneh Gebeyehu, ministre éthiopien des affaires étrangères et William Lacy Swing, directeur général de l’Organisation Internationale des Migrants (OIM), M. Amrani a rappelé que le Maroc a initié en 2006, avec l’ensemble des pays membres de la chaine migratoire, le Processus de Rabat, dont la vocation première est de faire de la question migratoire une opportunité pour l’ensemble des pays concernés, qu’ils soient d’origine, de transit ou de destination.

Ce processus, a-t-il expliqué, vise à gérer de manière cohérente et efficace les flux migratoires, à privilégier la dimension humaine et le développement dans cette gestion, mais aussi, à instaurer un dialogue politique permanent entre les différentes parties prenantes.

C’est la raison pour laquelle, le Maroc, en tant que pays d’Afrique du Nord et de destination des migrants, mais aussi, en tant qu’acteur responsable face au phénomène migratoire a mis en place, une stratégie nationale, un plan d’action approprié et une politique globale en matière d’immigration, a-t-il rappelé.

La nouvelle politique migratoire, humaniste dans sa philosophie, globale dans son contenu, responsable dans sa démarche et pionnière au niveau régional, lancée en 2013 à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI, "est en totale rupture avec les schémas classiques de gestion des flux migratoires", a souligné M. Amrani, notant que « la volonté du Souverain est de placer les migrants et le respect de leurs droits fondamentaux au cœur de Ses préoccupations».

Pour M. Amrani, il s’agit d’une politique migratoire qui a été réfléchie et pensée dans le respect à la fois des conventions internationales ratifiées par le Royaume et de la nouvelle Constitution en ce sens qu’elle obéit à quatre objectifs fondamentaux à savoir: faciliter l’intégration des immigrés réguliers, mettre à niveau le cadre réglementaire et institutionnel et enfin gérer les flux migratoires dans le respect des droits de l’Homme.

Mettant l’accent sur l’importance d’une immigration maîtrisée, gérée et non subie car elle représente une source d’enrichissement culturel et social, M. Amrani a appelé à travailler ensemble afin de lutter contre le repli identitaire, dans le cadre d’une approche commune, entre les partenaires du Nord et du Sud, à travers la mobilisation des ressources, tant humaines que financières pour mieux faire face aux défis collectifs et faire converger toutes les forces investies dans le processus migratoire vers une intégration plus globale des migrants.

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