Youssef Amrani : « L’Afrique est le deuxième pôle de croissance mondiale après l’Asie »

L’Afrique ce n’est pas une vue de l’esprit, encore moins un slogan, c’est un continent dynamique qui représente aujourd’hui le deuxième pôle de croissance mondiale après l’Asie, a affirmé, lundi à Québec, Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet royal, notant que l’Afrique est aujourd’hui un continent d’avenir ouvert aux partenariats gagnant-gagnant.

Pleinement conscient du potentiel africain, le Maroc se positionne, à la force de son modèle réussi, qui s’est construit au fil des années, lucidement et dans la cohérence, grâce au leadership du Roi Mohammed VI, en tant que hub économique et financier résolument tourné vers l’Europe et l’Afrique, a indiqué M. Amrani, qui donnait une conférence à la prestigieuse Université canadienne de Laval.

M. Amrani a jeté la lumière sur les facteurs qui consacrent le caractère unique et authentique du modèle marocain, fondé sur des choix irréversibles, à savoir «l’engagement de la première heure du Royaume en faveur de la construction d’une démocratie basée sur la modernité, le pluralisme politique et le libéralisme économique, autant d’éléments qui ont été d’ailleurs réaffirmés et consacrés par la nouvelle Constitution plébiscitée en juillet 2011».

Dans un contexte international particulièrement mouvant, volatile et complexe, le Maroc «a fait preuve d’une grande capacité de résilience et d’adaptation grâce à ses solides atouts et transformations structurelles qui traduisent à la fois sa stabilité et son potentiel de croissance. Une stabilité confirmée et reconnue à l’échelle internationale», a fait observer M. Amrani.

Soulignant la proximité géographique avec l’Europe et revenant sur le Statut avancé avec l’Union européenne, M. Amrani a également tenu à rappeler le profond enracinement du Maroc en Afrique.

Le Maroc, en tant que pays africain, a érigé comme priorité de sa politique étrangère le développement des partenariats Sud-Sud mutuellement bénéfiques avec les pays frères africains. Cela se traduit aujourd’hui par un cadre juridique de plus de 5.000 accords de coopération avec les pays frères d’Afrique, a noté M. Amrani.

«Le Maroc est confiant en l’avenir de son Continent et convaincu de son émergence progressive», a déclaré M. Amrani. Le Maroc a fait le choix et le pari de miser sur cette Afrique riche de projets portés par la force vive de sa jeunesse, prête à façonner son avenir et à prendre son envol en se débarrassant des lourdeurs héritées du passé, a-t-il dit.

Et de souligner : «C’est la Vision claire du Souverain, globale, ambitieuse et novatrice, plaçant le développement humain au centre des préoccupations, qui a permis de façonner un modèle singulier attractif conciliant les impératifs de solidarité Sud-Sud, de prospérité partagée et de compétitivité internationale».

M. Amrani a relevé que le Royaume jouit d’une position unique et incontournable en tant que maillon indispensable des flux entre l’Europe et l’Afrique. Il a poursuivi en relevant la situation géostratégique unique du Maroc, faisant du Royaume un hub économique international qui se distingue notamment par sa stabilité, sa résilience économique et ses connexions inégalées aux continents africain, européen et bien au-delà.

À cet égard, il a cité l’espace transatlantique, illustré par un partenariat stratégique et un accord FTA avec les États-Unis, mais aussi d’autres espaces reliés à de nouvelles puissances émergentes par des partenariats multidimensionnels, à forte impulsion économique, telles que l’Inde, la Chine, la Russie ou encore le Brésil.

Dans le monde arabe, le Maroc a réussi à édifier un partenariat stratégique avec les États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et à unifier l’accès aux marchés avec la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie à travers l’Accord d’Agadir de libre-échange, a dit M. Amrani. Il a également cité le Greater Arab Free Trade Agreement (GAFTA) avec le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar.

Partant de cette approche et à la faveur de ses choix assumés, «notre pays peut se prévaloir d’avoir fait le choix d’une économie nationale ouverte, car nous disposons de fondamentaux économiques et financiers solides, en comparaison avec les pays du voisinage immédiat», a fait remarquer M. Amrani.

Le modèle marocain a pu ainsi baliser le terrain à des stratégies sectorielles ambitieuses et à un climat d’affaires favorable, en ce sensque le Maroc offre des opportunités d’investissement dans divers secteurs tels que, l’agriculture, l’industrie, l’énergie solaire, l’offshoring, l’industrie pharmaceutique, entre autres, a dit M. Amrani, en précisant que ces secteurs font du Maroc la première destination en termes de projets en Afrique du Nord et le deuxième pays africain le plus attractif pour les investisseurs étrangers. Il a également cité le plan d’accélération industrielle en expliquant que le Maroc s’est ouvert aux métiers mondiaux. Des stratégies successives ont favorisé un tissu industriel résilient, à l’image du Plan «Émergence industrielle», qui a favorisé le développement des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, contribuant ainsi à la création d’emplois et au renforcement de l’économie marocaine sur le plan continental, a conclu M. Amrani.

De son côté, le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, a souligné que cette conférence a été une expérience unique qui a permis de découvrir tout le potentiel dont jouit le Maroc dans tous les domaines, mettant en exergue la Vision royale et le leadership du Roi Mohammed VI pour mener le Royaume sur la voie du progrès et du développement.

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