Yémen : pour les Houthis, l’accord conclu en Suède est une « réussite »

Les rebelles Houthis ont salué samedi l’accord inter-yéménite conclu lors de récentes consultations en Suède comme une « réussite », même si le processus reste fragile.

Ces premiers pourparlers depuis 2016 sont une "réussite", a déclaré Daif Allah al-Shami, "ministre de l’Information" du gouvernement du "Salut national" non reconnu par la communauté internationale.

Aux termes de cet accord conclu jeudi entre la rébellion et une délégation du gouvernement, un cessez-le-feu "immédiat" devait entrer en vigueur à Hodeida, ville par laquelle transite l’essentiel des importations du pays. Le retrait des combattants devrait lui intervenir dans les "prochains jours".

Un échange de prisonniers impliquant quelque 15.000 combattants est également prévu ainsi que des accords pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Taëz (sud-ouest), ville aux mains des loyalistes mais assiégée par les rebelles.

Les pourparlers inter-yéménites doivent en outre reprendre fin janvier pour tenter de définir un cadre de négociation en vue d’un règlement global.

Cependant sur le terrain, Hodeida a été le théâtre de combats en soirée, a rapporté un habitant joint au téléphone par l’AFP. Il a fait état d’échanges de tirs dans l’est de la ville.

"Est-ce qu’ils (les belligérants, ndlr) ont conclu un accord pour mettre fin à la guerre ou pour la recommencer", a-t-il dit.

Cité par l’agence Saba, contrôlée par les Houthis, M. Shami a de son côté affirmé que "les résultats" obtenus par la délégation rebelle en Suède illustraient le "souci" de la direction politique des Houthis "d’alléger les souffrances du peuple yéménite".

"C’est un pas positif dans la voie de la réalisation des aspirations du peuple yéménite", a pour sa part estimé Mehdi al Machat, le président du "Conseil politique suprême du Yémen" –aile politique de la rébellion–, lors d’une rencontre avec la délégation des négociateurs rebelles, selon Saba.

Depuis 2014, la guerre au Yémen a fait au moins 10.000 morts et menace jusqu’à des millions de personnes de famine, dans ce pays où sévit "la pire crise humanitaire du monde" selon l’ONU.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite