Yémen: les rebelles et le parti de Saleh rejettent le nouveau gouvernement

Les rebelles chiites et le parti de l’ex-président Ali Abdallah Saleh ont rejeté samedi le nouveau gouvernement yéménite, plongeant encore un peu plus dans le chaos ce pays, en proie à des violences meurtrières menées notamment par Al-Qaïda.

Ces deux forces politiques ont également rejeté les sanctions imposées vendredi à deux chefs rebelles et à M. Saleh par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a estimé qu’ils menaçaient le processus de transition politique dans le pays.

Déjà fragilisé depuis de longs mois par des attaques d’Al-Qaïda contre les forces de sécurité et par les velléités indépendantistes du Sud, le Yémen s’est enfoncé un peu plus dans la crise depuis septembre quand des rebelles chiites, une minorité habitant dans le nord-ouest, se sont emparés de la capitale Sanaa et d’autres zones du pays.

Un accord de paix signé le 21 septembre sous l’égide de l’ONU prévoyait le retrait des rebelles et la formation d’un nouveau gouvernement, mais il est resté de longues semaines lettre morte.

Les autorités ont finalement annoncé vendredi un nouveau cabinet de 36 membres, mais cette avancée a été mise à mal en moins de 24 heures. Samedi soir, les rebelles chiites ont en effet dénoncé ce nouveau gouvernement, exigeant qu’il soit remanié pour évincer des ministres jugés incompétents ou corrompus.

Le nouveau cabinet constitue "une violation de l’accord de paix (…) et une obstruction évidente du processus politique en faveur d’intérêts privés", ont-ils assuré.

Le parti de l’ex-président Saleh, le Congrès populaire général (CPG), a également demandé à ses ministres de se retirer du gouvernement, affirmant n’avoir pas été consulté sur la formation de ce cabinet.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite