Washington réclame à l’Iran la « libération immédiate » de tous les prisonniers américains

Les Etats-Unis réclament à l’Iran la "libération immédiate" de tous les Américains "injustement détenus" par la République islamique, a indiqué dimanche à l’AFP un responsable du département d’Etat après qu’un Américain accusé d’"infiltration" eut été condamné à dix ans de prison par la justice iranienne.

"Le régime iranien continue de détenir des ressortissants américains et d’autres étrangers sur la base de poursuites inventées en matière de sécurité nationale", a tonné ce responsable dans un contexte de très nette crispation entre Washington et Téhéran depuis l’arrivée au pouvoir du président Donald Trump.

Le cadre du département d’Etat n’a donné aucun détail sur le citoyen américain condamné en Iran, mais il a rappelé que "tous les ressortissants des Etats-Unis, notamment les binationaux (américains et iraniens, Ndlr) envisageant de se rendre en Iran devaient lire attentivement la dernière note d’avertissement sur les voyages" qui déconseille aux Américains de se rendre dans ce pays.

Washington et Téhéran n’ont plus de relations diplomatiques depuis avril 1980, dans la foulée de la révolution islamique, et après une période de timide réchauffement sous le deuxième mandat de Barack Obama, les relations sont de nouveau tendues.

Les deux pays ont signé avec d’autres grandes puissances le 14 juillet 2015 un accord sur le programme nucléaire iranien que l’administration de Donald Trump entend pour l’instant honorer même si elle y est hostile.

Dimanche, le porte-parole de la Justice iranienne, Gholamhossein Mohseni-Ejeie, qui a annoncé lors d’une conférence de presse la condamnation à dix ans de prison d’un Américain, n’a pas précisé son identité, ni la date de son arrestation, ni fourni de détails sur cette "mission d’infiltration".

Il a souligné en outre qu’il détenait une "autre nationalité".

Deux ressortissants irano-américains, l’homme d’affaires Siamak Namazi et son père Mohammad Bagher Namazi, ont été condamnés en octobre 2016 avec quatre autres personnes à dix ans de prison pour "espionnage" au profit de Washington.

Siamak Namazi avait été arrêté en octobre 2015. Son père, Bagher, aujourd’hui âgé de 81 ans et qui avait travaillé pour l’Unicef, avait été interpellé en février 2016 alors qu’il était venu en Iran pour tenter d’obtenir la libération de son fils.

Les Etats-Unis ont demandé à plusieurs reprises la libération immédiate des deux hommes.

Washington demande aussi la coopération de Téhéran dans le cas de Robert Levinson, un ancien agent du FBI, porté disparu en Iran depuis 2007.

De prisonniers américains avaient été libérés par l’Iran en janvier 2016, dans le cadre d’un échange lié à la mise en oeuvre de l’accord sur le nucléaire iranien.

Avec AFP

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