Washington dénonce de graves atteintes au respect des droits de l’homme en Algérie

Dans son rapport sur les droits de l’Homme pour l’année 2015, Washington épingle l’Algérie pour ses graves atteintes à la liberté de la presse, de réunion et d’association, le manque d’indépendance et de partialité de la justice algérienne et l’utilisation abusive de la détention provisoire.

Washington dénonce plusieurs facteurs à l’origine de ces problèmes endémiques, dont en premier lieu la corruption. « Le gouvernement ne prend pas de mesures suffisantes pour enquêter, poursuivre ou sanctionner les hauts fonctionnaires en cas de violations de la loi », indique le rapport.

Le département d’Etat américain cite notamment des affaires dans lesquelles des hauts fonctionnaires n’ont pas été inquiétés. « La corruption au sein du gouvernement provient en grande partie de la bureaucratie et du manque de surveillance », selon le rapport.

Washington mentionne par ailleurs l’absence de transparence et le manque d’accès à l’information qui pousse à une « autocensure » chez les citoyens. En effet, l’Etat algérien est accusé de contrôler à travers les publicités et les imprimeries étatiques le secteur de la presse. « Les manifestations sont toujours interdites dans la capitale » et les autorisations demandées pour les réunions publiques sont refusées», déplore le rapport.

Le rapport américain dénonce de blocage qui empêche les partis politiques, les ONG et autres associations de communiquer autour de leurs activités.

Le rapport met le doigt également sur un problème régulièrement soulevé par les ONG, à savoir la condition des femmes algériennes. Ces dernières subissent quotidiennement des discriminations, et cita le cas d’une étudiante de l’université d’Alger qui s’était vue interdire l’accès à un examen de droit parce qu’elle portait une jupe jugée courte.

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