Dans une interview à la MAP, à la veille de sa visite au Maroc, M. Marzouki a indiqué qu’il considère le Royaume comme son "deuxième pays" avec lequel il est lié par "une relation d’affection", rappelant qu’il y a vécu pendant des années et y a obtenu son baccalauréat.
"Mon père a vécu et travaillé durant 33 ans au Maroc où il est enterré. La moitié de ma famille est marocaine. J’ai trois demi-frères (consanguins) qui sont marocains et qui vivent dans ce pays. C’est pourquoi ma visite revêt a un caractère très intime", a-t-il confié.
Sur le plan politique, M. Marzouki a indiqué que ce déplacement est "très important pour la Tunisie, en ce sens que nous allons oeuvrer cette année à rétablir la cohésion avec nos frères algériens, marocains, libyens et mauritaniens, dans le but de ressusciter le grand rêve de l’Union maghrébine, gelée depuis des années", ajoutant qu’après que le printemps arabe ait revitalisé ce projet, "nous souhaitons que ce sera l’année de l’Union maghrébine".
S’agissant de la coopération bilatérale, le chef de l’Etat tunisien a relevé que ses entretiens avec le Souverain et les hauts responsables marocains offrent l’opportunité d’examiner les voies à même de développer les relations bilatérales et "de trouver les solutions à certaines questions en suspens, particulièrement les accords restés en suspens sous l’ancien régime".
Les deux parties évoqueront aussi la situation des membres des communautés marocaine et tunisienne résident dans les deux pays respectifs en vue de rechercher les moyens de nature à faciliter leur séjour, a-t-il poursuivi. Il a rappelé qu’il avait précédemment donné des instructions "pour régulariser la situation du plus grand nombre de frères marocains en Tunisie".
Le chef de l’Etat tunisien a dit espérer que, dans le cadre de la réactivation de l’Union maghrébine, les citoyens maghrébins jouissent de ce qu’il a appelé "les cinq libertés", à savoir les libertés de circulation, de résidence, de travail, d’investissement et de propriété et, enfin, du droit de participation aux élections municipales. La Tunisie, a-t-il assuré, a dores et déjà décidé d’aller dans ce sens "le plus vite possible", mais préfèrerait que cela se fasse aux termes "d’une décision collective".