"Une vidéo de la famille française enlevée au nord du Cameroun mardi dernier vient d’être diffusée par le groupe Boko Haram", a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, dans un communiqué.
"Pour nous tous, ces images sont terriblement choquantes. Elles démontrent une cruauté sans limites", a ajouté M. Fabius.
Les autorités françaises procèdent "aux vérifications nécessaires dans ces circonstances", a-t-il précisé, assurant que "tous les services de l’Etat sont mobilisés pour libérer nos compatriotes".
A l’issue d’une réunion d’un conseil de défense, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait affirmé, auparavant, que son gouvernement avait "désormais l’information" selon laquelle "le groupe Boko Haram revendique la détention" de la famille française, "probablement détenue au Nigeria".
"Les autorités françaises sont en contact étroit et permanent avec les autorités nigérianes et camerounaises", a indiqué M. Ayrault, notant que la cassette vidéo "est actuellement analysée par nos services qui justement examinent la nature des revendications" du groupe islamiste.
La vidéo, qui dure plus de trois minutes, est tournée dans un lieu et à une date inconnus.
Selon le gouvernement camerounais, les sept français, dont quatre enfants, enlevés dans le nord du Cameroun et leurs ravisseurs, auraient traversé la frontière et se trouveraient désormais au Nigeria voisin.
Avec ce nouveau rapt, le premier visant des Occidentaux dans cette région de l’Afrique centrale, la France compte désormais quinze otages à l’étranger, tous détenus au Mali ou dans la région.