Vidéo – Les images d’une femme battue à mort choquent le Brésil

La mort de Tatiane Spitzner, 29 ans, frappée à mort par son mari Luís Felipe Manvailer le 22 juillet dernier, provoque une onde de choc au Brésil. La scène, filmée par les caméras de surveillance, est particulièrement interpellante.

Les caméras de surveillance d’un immeuble de Guarapuava ont filmé les premières minutes de la scène qui allait coûter la vie à Tatiane, le 22 juillet dernier vers 3h du matin. La jeune femme de 29 ans a succombé aux coups mortels de son conjoint, qui ont démarré dans le parking, se sont poursuivis dans l’ascenseur avant de se terminer dans leur appartement, où elle a fait une chute mortelle du cinquième étage. La police soupçonne son mari Luís Felipe Manvailer de l’avoir jetée par la fenêtre.

Leurs soupçons se basent sur les images de vidéosurveillance qui ont été rendues publiques le 5 août dernier. Elles ont choqué tous les Brésiliens, un pays ravagé par les violences conjugales.

Sur les images dévoilées, on devine toute la peur de la victime qui cherche à s’enfuir face à son mari violent, qui la maltraite et lui assène plusieurs coups. Elle est d’ailleurs projetée à plusieurs reprises contre les parois de l’ascenseur avant d’être traînée de force jusqu’à l’appartement, dont elle ne ressortira pas vivante.

Attention, certaines images ci-dessous peuvent choquer

Le Brésil indigné

L’affaire fait grand bruit au Brésil, et a même dépassé les frontières. Les médias du pays ont choisi de diffuser les images pour dénoncer le fléau des violences conjugales, particulièrement important. Et même le prestigieux New York Times en a fait un article.

Outre la violence, c’est aussi l’absence de réaction des voisins qui choque. Pendant près de 20 minutes, Tatiane va être maltraitée et malgré ses cris et ses appels à l’aide, personne n’est venu lui porter secours.

Le mari de Tatiane, lui, a rapidement été interpellé après les faits. Il nie être à l’origine de sa mort. Selon sa version, elle aurait délibérément sauté par la fenêtre. Les images montrent toutefois qu’il est parti récupérer le corps de la victime pour le remonter dans l’appartement. Il s’est ensuite changé, a nettoyé le sol pour effacer les traces de lutte, avant de prendre la fuite à l’arrivée de la police.

La famille de Tatiane, via sa soeur Luana, a désormais fait de la lutte contre les violences conjugales sa principale raison d’être. Un compte Instagram a été lancé pour sensibiliser les femmes battues à dénoncer leur conjoint violent. "La violence laisse des traces. Ne pas les voir entraîne des féminicides".

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