Venezuela: gouvernement et opposition dialoguent en République dominicaine

Des représentants du gouvernement de Nicolas Maduro et de l’opposition vénézuélienne se sont réunis vendredi en République dominicaine pour dialoguer et tenter de trouver une solution à la crise politique et économique du pays.

Après de premières négociations les 1er et 2 décembre, des délégations des deux camps sont arrivées dans la matinée au ministère dominicain des Affaires étrangères, où auront lieu les discussions, ont constaté des journalistes de l’AFP.

"Nous espérons qu’aucune des deux parties ne se lèvera de la table jusqu’à ce que nous parvenions à un accord satisfaisant", a déclaré aux journalistes le chef de la délégation gouvernementale, Jorge Rodriguez.

"Nous avons bien avancé" déjà, a-t-il assuré, disant vouloir atteindre un "accord définitif" pour permettre une "cohabitation pacifique". Les représentants de l’opposition n’ont fait aucune déclaration.

Jeudi, le négociateur de la coalition d’opposition de la Table pour l’unité démocratique (MUD) Simon Calzadilla n’a pas écarté la possibilité d’une troisième série de négociations, si aucun accord n’est trouvé vendredi.

Dans ce pays pétrolier en plein naufrage économique, le chavisme (du nom du défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013) arrive renforcé à ces discussions, après avoir décroché une nouvelle victoire électorale lors du scrutin municipal de dimanche dernier, largement boycotté par l’opposition.

Ce succès conforte Nicolas Maduro dans son souhait de briguer un nouveau mandat en 2018 lors de la présidentielle prévue en décembre mais qui pourrait être avancée au premier trimestre.

Il a d’ailleurs menacé les partis d’opposition ayant refusé de participer aux municipales de les exclure de cette élection, suscitant les condamnations des Etats-Unis et du Canada notamment.

Chacun campe sur ses positions: le gouvernement exige que cesse le "sabotage" de l’économie, orchestré selon lui par l’opposition avec l’aide des Etats-Unis, tandis que la MUD demande que la présidentielle soit "transparente" après avoir dénoncé des fraudes dans plusieurs scrutins organisés ces derniers mois.

Plusieurs pays comme le Mexique, le Chili et la Bolivie accompagnent le processus de dialogue, qui survient après plusieurs tentatives ayant échoué depuis 2014 et une vague de manifestations hostiles au président Maduro qui ont fait 125 morts au printemps. (afp)

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