Venezuela: des milliers de volontaires se préparent à réceptionner l’aide humanitaire

Des milliers de volontaires vénézuéliens se préparaient dimanche à se rendre à la frontière pour réceptionner et acheminer l’aide humanitaire stockée en Colombie, au Brésil et à Curaçao, au risque d’une épreuve de force avec l’armée fidèle à Nicolas Maduro.

Dans ce pays en pleine déliquescence économique, l’aide d’urgence est au coeur du bras de fer entre l’opposant Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, et le chef de l’Etat vénézuélien, pour qui son arrivée n’est qu’un prétexte pour une intervention militaire des Etats-Unis.

Samedi, plusieurs milliers de partisans de Juan Guaido, vêtus de t-shirts blancs et de foulards vert clair, se sont rassemblés à Los Cortijos, dans le nord-est de Caracas, pour s’inscrire sur des listes de volontaires prêts à participer à "l’avalanche humanitaire" réclamée par le chef du Parlement de 35 ans.

Selon lui, 600.000 personnes se sont déjà portés volontaires. Elles doivent se réunir dimanche dans les mairies pour recevoir leurs instructions.

Constitués en "caravanes", les volontaires se rendront jusqu’à la ville frontalière colombienne de Cucuta, à la frontière avec le Brésil, où deux centres de stockage sont installés dans l’Etat du Roraima, et au point d’arrivée de l’aide qui sera envoyée depuis l’île néerlandaise de Curaçao.

"Je me suis inscrit parce que l’aide humanitaire est urgente. Trouver des médicaments relève du miracle. J’ai besoin de prendre des cachets pour la tension et ceux qu’on trouve, je ne peux pas les payer. Un proche est mort, faute d’antibiotiques", a raconté à l’AFP Coromoto Crespo, volontaire de 58 ans.

Juan Guaido, qui promet que l’aide humanitaire entrera le 23 février "quoi qu’il arrive", a appelé à de nouvelles manifestations ce jour-là pour soutenir ces volontaires. "Tout un pays va être mobilisé (…) pour dire au monde que nous allons rester dans la rue jusqu’à ce que cesse l’usurpation, que soient mis en oeuvre un gouvernement de transition et des élections libres", a-t-il lancé à ses partisans.

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