Venezuela : début du concert pro-Maduro à la frontière colombienne

Le contre-concert organisé par le gouvernement de Nicolas Maduro à la frontière avec la Colombie a débuté vendredi quelques heures après le lancement à Cucuta d’un méga-concert en faveur de l’entrée de l’aide humanitaire dans le pays.

L’événement a commencé devant environ 2.500 personnes massées devant une grande scène où un écran géant affichait le slogan du concert "Rien pour la guerre", a constaté un journaliste de l’AFP.

"Je suis ici pour soutenir le président Nicolas Maduro parce que nous sommes toujours loyaux, jamais traîtres", a expliqué Andrea Escalante, une jeune femme arborant un t-shirt avec le portrait de l’ex-président Hugo Chavez (1999-2013).

Ce concert, annoncé pour durer trois jours, est une riposte au méga-concert organisé à Cucuta par le milliardaire britannique Richard Branson pour soutenir l’entrée de l’aide d’urgence au Venezuela et recueillir des dons pour la population vénézuélienne.

Symbole du bras de fer qui se joue entre le pouvoir chaviste et l’opposant Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, les deux événements se tiennent à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, de part et d’autre du pont international de Tienditas, reliant Cucuta à la localité vénézuélienne d’Ureña.

Plusieurs stars internationales sont à l’affiche du concert de Cucuta, parmi lesquels le Colombien Carlos Vives, l’Espagnol Miguel Bosé, le Dominicain Juan Luis Guerra et le Portoricain Luis Fonsi.

De l’autre côté, les interprètes sont vénézuéliens.

Le président Nicolas Maduro refuse toute entrée d’aide humanitaire dans son pays, un prétexte, selon lui, pour une intervention armée, orchestrée par les Etats-Unis et destinée à le renverser.

"Nous ne voulons pas qu’ils interviennent, nous ne voulons pas qu’ils nous envahissent (…) Ils ne nous donnent pas de l’aide humanitaire, ce qu’ils veulent c’est notre pétrole et nos richesses", affirme Johana Suarez, coiffé d’un chapeau aux couleurs du drapeau vénézuélien.

Le gouvernement, qui nie l’existence d’une crise humanitaire dans le pays, organise également des distributions de nourriture et des consultations médicales gratuites pour les Colombiens aux postes frontières des villes de San Antonio et Ureña.

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