Valls publie une tribune pour défendre la réforme du collège et sa ministre

Le Premier ministre salue la réforme « portée avec courage et sens du dialogue par Najat Vallaud-Belkacem », dans une tribune sur le site de « Libération ».

Manuel Valls défend la réforme du collège "portée avec courage et sens du dialogue par Najat Vallaud-Belkacem", sa ministre de l’Éducation nationale, dans une tribune publiée ce dimanche sur le site Libération.fr. Le Premier ministre part d’un constat : "les études internationales le montrent de manière indiscutable : (notre école) est devenue l’une des plus inégalitaires d’Europe. C’est-à-dire qu’elle avance à rebours de sa promesse initiale". "Il fallait donc agir", estime-t-il.

"Notre école n’est plus le rempart qu’elle devrait être contre la reproduction sociale. Au contraire : elle l’encourage, elle fabrique de l’échec, de l’exclusion. Et donc du désespoir. C’est pourquoi le président de la République a décidé la refondation de l’école", explique-t-il. "La réforme du collège en est une nouvelle étape. Elle est portée avec courage et sens du dialogue par Najat Vallaud-Belkacem, première femme ministre de l’Éducation nationale. Elle sait de quoi elle parle – pour en être un exemple – quand elle défend une école moteur de l’ascension sociale", écrit-il à propos de sa ministre, objet de nombreuses attaques à droite.

"L’école, ce bien commun"

"Beaucoup de contrevérités ont été dites sur cette réforme", déplore-t-il. "Quand on permet à 100 % des élèves d’apprendre une seconde langue vivante dès la 5e – contre, aujourd’hui, 16 % d’élèves en classes bi-langues et 11 % en classes européennes ; quand on démocratise l’accès au latin et au grec ; quand on permet à tous les élèves, y compris les plus fragiles, les plus timides, de prendre de l’assurance et de progresser, on tire tous les collégiens vers le haut. On est donc fidèles à l’école de la République", estime-t-il.

"J’écoute les critiques. Elles me surprennent (…) Le débat n’est pas entre élitisme et égalitarisme. Il est entre ceux qui pensent que certains peuvent réussir uniquement si l’on condamne une partie de nos enfants à l’échec, et ceux qui pensent que tous peuvent – et méritent – de réussir. Entre une vision conservatrice de l’école, et une vision réellement républicaine, à la fois exigeante, méritocratique et généreuse". "J’invite, plutôt que d’utiliser l’école – ce bien commun – à des fins partisanes, à nous retrouver sur l’essentiel : l’intérêt de nos enfants. C’est la seule chose qui doit compter", conclut-il.

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